L'Union nationale des associations des parents d'élèves (Unape) s'accroche à sa demande de report de la date des épreuves du baccalauréat, prévues à partir du 3 juin prochain, et lance un appel au ministre de l'Education nationale pour se prononcer sur cette question. «Le retard dans le programme est trop important pour être rattrapé avec le calendrier proposé par la base et retenu pour la tutelle, consistant à utiliser les heures creuses et à sacrifier la première semaine des vacances de printemps», explique Ahmed Khaled, président de cette union. La tutelle a, pour rappel, opté pour un programme de rattrapage valable pour les wilayas touchées par les intempéries de début février. Ce programme, entamé par les différents établissements, consiste en l'exploitation des journées de samedi, les après-midi de mardi, les heures creuses et la première semaine des vacances de printemps. «C'est insuffisant», affirment les parents d'élèves, dont l'Union des associations réitère sa demande de reporter de quelques jours l'examen du baccalauréat pour permettre aux élèves de combler le retard sans toutefois toucher à leur capacité d'assimilation et de respecter le temps minimum à consacrer à chaque cours. Selon l'Unape, les classes de terminale en particulier accusent un retard d'un mois de cours, généré par la semaine de grève enclenchée par les syndicats autonomes au début de l'année solaire. Le mouvement de protestation, au début de 2012, initié par les élèves réclamant un arrêt des cours plus tôt, a fait perdre aux lycéens une dizaine de jours. Les intempéries ayant touché plusieurs wilayas ont causé la fermeture des établissements pour des durées de dix à quinze jours. «Le tout nous fait une moyenne d'un mois de retard, qu'il est techniquement impossible de rattraper avec le programme validé par la tutelle.» Lors de sa dernière rencontre avec les responsables locaux du secteur, le ministre n'a pas écarté l'éventualité de recourir, dans le cas où la situation l'exige, au report de quelques jours des examens de fin de cycle, mais a préféré laisser la liberté d'action aux responsables locaux du secteur pour choisir le mode opératoire. «Le ministre n'a pas encore tranché et malgré les efforts fournis pour le rattrapage du retard, les élèves des classes d'examen et leurs parents vivent un stress et une inquiétude sans précédent, sachant que le programme ne sera jamais achevé à temps.» L'Unape, qui est associée dans le suivi du plan de rattrapage, appelle le ministre à prendre une décision dans le sens d'un report de la date du bac. «Cela éviterait aux élèves un surmenage à la fin de l'année et permettrait à tous les intervenants d'avoir une vision claire par rapport à la marche à suivre au niveau de chaque établissement, selon le volume du retard accusé», soutient Ahmed Khaled.