Aux mouvements de grève des enseignants et des élèves de terminale, observés au cours de cette année scolaire 2011/2012, se greffent les fortes chutes de pluie et de neige qui paralysent au moins 13 wilayas à travers le pays. Encore une fois, les candidats au baccalauréat se trouvent face à une situation délicate. Ce n'est pas seulement un problème de surcharge des programmes, de seuil des cours à réviser… mais carrément de cours ratés à cause des intempéries et qu'il faudrait absolument rattraper au bon moment. Le débat est engagé avant même qu'il n'y ait une reprise réelle des cours dans les établissements scolaires affectés par le mauvais temps. Les parents d'élèves demandent à ce que les vacances du printemps soient amputées d'au moins une semaine pour permettre le rattrapage d'une partie des cours. «Au moins la première semaine des vacances du printemps», insiste Ahmed Khaled, le président de l'Union des associations des parents d'élèves. Et ce dernier de préciser que cela ne suffit pas : «Une semaine ne suffit pas pour rattraper tout le retard.» Pour cause, rappelle-t-il, les élèves de terminale ont perdu, en tout, quatre semaines : la première est celle des enseignants qui ont répondu à l'appel des syndicats du secteur pour une grève qui, fort heureusement, n'a pas été reconduite, après des engagements du ministre, Boubekeur Benbouzid, à prendre en charge leurs préoccupations. La deuxième est celle des mouvements de contestation enclenchés par les élèves eux-mêmes qui protestaient contre la surcharge des programmes et exigeaient une date pour l'établissement du seuil des cours à réviser. Les deux autres sont celles des intempéries qui continuent à affecter plusieurs wilayas. Outre la semaine des vacances du printemps, l'Union des associations des parents d'élèves proposent des cours de rattrapage durant les après-midis des deux journées de samedi et mardi. Et pas seulement : «Nous pensons aussi que c'est possible d'avoir une demi-heure chaque jour avant le début des cours et une heure après la fin des cours». Des propositions qui ne sont pas accueillies avec grande joie par le ministère de tutelle qui insiste sur la nécessité de maintenir les vacances du printemps. La question sera tranchée vers la fin du mois en cours ou le début du mois de mars : «Le ministre devra se réunir avec les directeurs de l'Education des wilayas concernées d'ici la fin du mois ou le début mars pour prendre les décisions nécessaires». De son côté, le SNTE (Syndicat national des travailleurs de l'éducation) propose de reporter la date de l'examen final à la mi-juin et de repousser la date de l'arrêt des cours au 10 mai au lieu du 30 avril. La même proposition est partagée par le CNAPEST (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique). Pour sa part, le SNAPEST (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) affiche une position toute différente. Le syndicat appelle carrément à la suppression des vacances du printemps de cette année et à des cours de rattrapage chaque fois qu'il y a possibilité de le faire dans le reste du programme de l'année. Chaque partie propose ce qu'elle juge bon de faire pour préserver, un tant soit peu, la crédibilité de l'examen final mais la décision finale revient au ministère de tutelle, bien sûr après consultation de toutes les parties. K. M.