Selon les élus frondeurs de l'APW, leur président connaîtrait le même sort que celui réservé la semaine dernière au P/APC d'El Hamadia, à savoir la suspension. Il a sauvegardé jusque-là son poste grâce au code de la wilaya qui lui garantit une immunité. L'administration a vraisemblablement trouvé une astuce pour battre en brèche un argument, et il parait le seul moyen susceptible de destituer le P/APW, à rappeler que cette institution est complètement paralysée depuis 15 mois et n'a jamais réellement effectué sa mission. En effet, de sources crédibles, on apprend que le P/APW de BBA a été entendu, au cours de la semaine dernière, par le magistrat instructeur près le tribunal de Bordj Bou Arréridj dans une affaire qui l'oppose au secrétaire général de wilaya de l'ONEC. La genèse de l'affaire remonte à 2003, alors que la compagne électorale de la présidentielle battait son plein, une rixe éclata entre les redresseurs et les fidèles à Benflis, au cours d'un meeting animé par ce dernier. Le P/APW fut poursuivi pour agression caractérisée, et un certificat d'incapacité de travail a été délivré à la victime. Aussitôt l'arrêté d'accusation notifié par le procureur général, le chef d'exécutif a, nous dit-on, en vertu des attributions que lui confèrent les lois, convoqué une session extraordinaire qui pourrait se tenir demain, pour débattre de cette affaire et éventuellement le remplacement du P/APW, puisqu'il est poursuivi en justice. Dans ce cas, le wali peut-il le suspendre jusqu'à ce que la sentence soit prononcée.