Une cinquantaine de jeunes employés dans le cadre du dispositif du prè emploi se sont rassemblés ce dimanche matin devant la maison de la presse à Alger. Ces jeunes diplômés avaient essayé d'abord de tenir un sit in devant le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale situé à quelques encablures. Ils ont été chassés par la police. « Nous avons tenté de nous rassembler devant le ministère du travail mais la police nous a empêché et a interpellé une vingtaine de nos camarades », nous a dit Malika Fallil, coordinatrice nationale du Comité national des travailleurs prè-emploi et le filet social affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). «Ô pays ou est notre travail ? », « Tayeb Louh dégage », scandaient entre autre les manifestants venus de plusieurs wilayas du pays. Figurent parmi eux des jeunes qui ont été licencié de leurs postes à cause de leurs actions syndicales, dont Malika Falil, apprend on auprès du comité. Notre interlocutrice affirme que ces jeunes s'interrogent sur leur sort d'autant plus que les contrats de travail ne sont plus renouvelés depuis quelques temps suite à une décision du premier ministre, dit-elle. Elle estime le nombre global des jeunes employés dans ce cadre à quelques 600 000 à travers le territoire national. Selon elle, ces jeunes universitaires font l'objet d'exploitation puisqu'ils travaillent de 8h à 16h pour une petite somme devant être attribuée comme pension de chômage et non comme un salaire. Le comité réclame, entre autre, l'intégration de l'ensemble des travailleurs du prè emploi et de ceux ayant fait objet de licenciement, le droit à la retraite, la fin du travail précaire, l'ouverture d'un dialogue et la suspension des concours de recrutement jusqu'à régularisation de la situation des contractants actuels.