Un projet relatif à la réalisation de 150 complexes sportifs de proximité dans la capitale devant être livrés en 1999 a été tout simplement abandonné. Nos sources auprès de la wilaya d'Alger nous informent que ce projet, qui a été lancé en 1994, « faisait partie d'un vaste programme national qui prévoyait la réalisation de 1000 complexes sportifs dans différentes wilayas du pays ». Initié par le ministère de la Jeunesse et des Sports et par les Collectivités locales, le projet en question comprenait la réalisation de complexes sportifs de 2 ha, en moyenne et permettant de pratiquer différentes disciplines sportives. Cependant, « moins de 10% des complexes prévus à Alger ont été réalisés », déplorent nos sources. « Les Collectivités locales de l'époque n'ont pas joué leur rôle, puisqu'elles n'ont pas mis à la disposition de la direction de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya, les terrains nécessaires à la réalisation du projet », précise notre source. L'indisponibilité de terrains à Alger a sérieusement compromis « ce projet ambitieux qui devait beaucoup apporter à la jeunesse algéroise ». Par ailleurs, la dernière décennie a été marquée par le détournement de nombreux terrains dont ceux destinés à la réalisation desdits complexes sportifs, ce qui a mis fin, de façon définitive, à ce projet. Dès la fin des années 1990, les Collectivités locales, mais aussi la DJS de la wilaya d'Alger ont tenté de relancer ce projet mais sous une autre forme. « En raison de la rareté des terrains, les autorités ont réalisé quelque 500 petits stades dans les quartiers de la capitale, s'inspirant du projet initial », affirment nos sources. Les 500 petits stades n'avaient, bien entendu, rien à avoir avec les complexes sportifs devant être réalisés à l'origine. « Chacun de ces complexes devait être utilisé par les habitants de plusieurs quartiers à la fois, ces derniers pouvaient pratiquer différents sports. » La non-réalisation de la plus grande partie de ce projet (90%) représente une perte pour la jeunesse de la capitale qui, au nombre de 1 million, selon les chiffres officiels, manque depuis longtemps de loisirs.