Alors que les partis politiques connaissent un foisonnement, les syndicats, eux, peinent toujours à avoir un agrément. Les fondateurs de quatre syndicats non encore agrées ont organisé ce samedi matin un rassemblement devant le ministère du Travail, de l'Emploi et de la sécurité sociale à Alger avant d'être reçu par le directeur des relations du travail. Ces syndicalistes venus réclamer leurs agréments n'ont reçu aucune réponse concrète. « On ne peut rien vous faire mais on va soumettre votre doléance aux hautes instances », a répondu le responsable du ministère cité par les syndicalistes. À ce propos, Idir Achour, coordinateur national du Conseil national d'Algérie (CLA) s'interroge sur «qui est cette haute instance à laquelle sont renvoyés tous les dossiers sans qu'elle trouve des solutions, pour autant. ». «C'est clair qu'il n'y a aucun argument juridique pour nous refuser l'agrément sinon on l'aurait déjà avancé », estime-t-il. Le Cla a été créé en 2003 mais n'est toujours pas reconnu comme partenaire sociale. Pour Idir Achour, la tutelle ne peut évaluer la représentativité d'un syndicat qu'une fois agrée puisque cela lui permettra d'activer librement et non dans la clandestinité, tel est le cas maintenant. Ont pris par à cette action les membres fondateurs du Cla, du Syndicat national des corps communs des ouvriers professionnels de l'éducation national (SNCCOPEN), du Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) ainsi que le syndicat des travailleurs de nettoiement et d'assainissement. Devront rejoindre le mouvement un syndicat de l'enseignement supérieur et celui de Tonic Emballage, précise notre interlocuteur. Il est à noter que ces syndicats ont déposé plainte auprès de l'organisation internationale du travail (OIT) laquelle aurait saisi le gouvernement algérien sur la question de l'agrément des syndicats. Ces syndicats ne comptent pas s'arrêter là puisqu'ils prévoient une nouvelle action durant la troisième semaine du mois de mars. La nature et la date de cette action ne sont pas encore définies. Les adhérents de ces syndicats pourront être inviter à prendre part.