Le Centre anticancer de Blida (CAC) est malheureusement en manque de plusieurs médicaments indispensables au traitement des cancéreux. Il est ainsi privé de protoxyde d'azote depuis mardi dernier. L'absence de ce gaz, indispensable à l'anesthésie lors des opérations chirurgicales, ne fait que compliquer la situation au niveau de cet établissement qui assiste à un flux important de patients, gravement malades, sans que cette structure arrive à les prendre en charge à temps faute de places. Le CAC de Blida a une vocation régionale et parfois même nationale.Les opérations chirurgicales sont donc renvoyées aux calendes grecques au détriment de la vie des patients, dont la maladie est souvent détectée à un stade avancé. «Aux problèmes que connaît le CAC, s'ajoute l'absence de protoxyde d'azote. Entre mardi et jeudi derniers, une vingtaine de cancéreux étaient programmés pour une opération, mais celle-ci a été forcément décalée, alors que près d'une centaine de patients attendent leur tour. Cela n'est pas sans conséquences graves sur l'état de santé de nos malades», déclare, hors de lui, le professeur Sari, chirurgien au centre anticancer de Blida. Il y a trois mois, c'était l'oxygène qui faisait défaut dans le même établissement. «Il est dramatique de voir qu'il y a une flagrante absence de coordination entre le CHU Frantz Fanon et le CAC, et cela est au détriment des malades. Le protoxyde d'azote existe bel et bien au niveau du CHU, et nos administrateurs peuvent facilement se le procurer à partir de cet établissement afin d'opérer les cas urgents, et ce, en attendant les nouvelles commandes», regrette le professeur Sari.