Les députés reprendront aujourd'hui le chemin du boulevard Zighout Youcef afin de participer à la cérémonie d'ouverture de la session de printemps 2012 du Parlement. Une session, la dernière de la sixième législature, dont le mandat arrive à terme. Les 389 députés siègeront probablement pour la dernière fois dans l'hémicycle de la Chambre basse du Parlement. Certains fréquenteront pour la dernière fois les travées de cette assemblée ; d'autres, qui tiennent impérativement à leur place, tentent d'ores et déjà de faire le forcing en multipliant les tractations pour leur retour. Il n'en demeure pas moins que la bataille s'annonce déjà difficile, notamment avec l'imposition des quotas de femmes et l'entrée en lice de nouveaux partis politiques qui ont annoncé leur participation au renouvellement du Parlement, dont les élections sont prévues pour le 10 mai prochain. Techniquement, la session de printemps connaîtra une ouverture officielle comme de tradition, et ce, en présence du président de l'APN, du président du Conseil de la nation, du Premier ministre et des membres du gouvernement ainsi que des députés de différentes obédiences. Seulement, d'aucuns estiment que le gouvernement ne déposera aucun projet de loi sur le bureau de l'APN avant le mois de mai. De ce fait, les membres de la Chambre basse, qui seront pratiquement en fin de mandat, se projettent tous dans la septième législature en s'attelant à mener campagne pour un autre mandat. Les textes de loi à la traîne, à l'instar de celui relatif à la profession d'avocat, ne seront ni examinés ni débattus par les députés. Il y aura, selon nos sources, la programmation d'une séance de questions orales, d'autant plus que le bureau de l'assemblée a eu à examiner quatorze questions concernant différents secteurs ministériels, dont douze écrites et deux orales, avant de les transmettre au gouvernement. A la question de savoir pourquoi une ouverture d'une session qui ne sera pas opérationnelle dans l'immédiat, les hommes de loi arguent qu'étant donné que l'élection n'intervient pas entre les deux sessions, mais pendant celle du printemps, l'ouverture de cette session s'impose donc afin de ne pas bloquer les institutions. Mais visiblement, ce sera une session à blanc pour les députés… Concrètement, cette session ne sera active qu'à partir de fin mai, c'est-à-dire une fois les nouveaux députés et les vice-présidents de l'APN installés dans leurs nouveaux postes.