La direction de la formation professionnelle de la wilaya de Ouargla a convié une centaine de femmes au foyer et/ou issues du milieu rural à une journée d'étude sur la formation et l'accompagnement des femmes dont l'objectif affiché est de séduire un public féminin de plus en plus enclin à créer des microentreprises familiales dans la ville ou dans les villages de la wilaya. Les pouvoirs publics entendent profiter de cet esprit entrepreunarial insufflé par le chômage et la cherté de la vie où la femme ne veut plus jouer un rôle mineur, ce qui a suscité plusieurs initiatives dans des zones où l'on ne s'y attendait pas comme N'Gouça, Debbiche, Rouissat et Taïbet, pour ne citer que ces dernières. Et quoi de plus judicieux que d'œuvrer à mieux impliquer la femme dans le processus du développement local ? Tel est le challenge en ce début de printemps 2012 qui sourit aux femmes. Organisée ce dimanche au centre de formation profesionnelle fémininine de Sidi Boughoufala, un quartier populaire de la ville de Ouargla, la rencontre s'est focalisée autour de l'esprit entrepreunarial au féminin, les actions d'accompagnement consenties par les différents dispositifs étatiques et spécialement le microcrédit qui est la formule féminine par excellence de la région, ainsi que les moyens d'assurer une meilleure prise en charge juridique et financière selon des modalités à même d'assurer plus d'engouement de la gent féminine vers le monde professionnel et notamment la création d'entreprises. Les débats ont quant à eux donné libre cours aux appréhensions et problèmes du terrain rencontrés par les femmes, notamment pour ce qui est de la création de l'entreprise proprement dite, mais aussi le plafonnement du financement accordé par l'Angem, les difficultés d'écoulement et de commercialisation de la production, surtout pour ce qui est du produit d'artisanat et de l'agroalimentaire. Ce qui est à retenir à propos de pareilles journées et bien qu'elles soient organisées dans l'esprit festif du 8 mars, est que l'entrepreunariat se conjugue désormais au féminin dans cette région saharienne où il est si difficile de s'imposer en tant qu'entrepreneure. L'esprit féminin change en effet la donne et éloigne la création de ce type d'activités économiques si modestes soient-elles des sentiers battus et de l'habituel batiment tous corps d'état, hydraulique et travaux publics vers des activités certes plus terre-à-terre comme la création florale et ornementale, la fabrication de miel artisanal, le tissage et la broderie, la patisserie traditionnelle et moderne... Des activités somme toute très féminines, mais aussi génératrices d'idées et de nouveaux projets qui ne manqueront pas d'étonner plus d'un dans les années à venir, à en croire quelques artisanes et entrepreneures.