11 février 1996-11février 2006 : dix ans se sont écoulés après l'attentat meurtrier qui avait ciblé la maison de la presse Tahar-Djaout. Hier, les éditeurs, les journalistes ainsi que le personnel assimilé se sont retrouvés devant le siège de notre confrère Le Soir d'Algérie pour commémorer le 10e anniversaire de ce douloureux événement. Une cérémonie de recueillement a été organisée pour la circonstance, et des gerbes de fleurs ont été déposées à la mémoire des victimes de cet acte criminel qui avait fait plusieurs morts et des dizaines de blessés parmi les journalistes du quotidien Le Soir d'Algérie et les passants. En effet, cet horrible attentat a causé de graves traumatismes aux personnes touchées par la détonation causée par l'explosion d'un véhicule chargé de TNT. Des corps déchiquetés, des véhicules calcinés, des blessés à la limite de l'agonie… la scène était chaotique. Les locaux du quotidien Le Soir d'Algérie sont totalement soufflés. Le bilan est lourd : 26 morts, dont trois confrères : Allaoua Aït Mebarek, Djamel Deraza et Mohamed Dorbane. On dénombrait, par ailleurs, près de 120 blessés. Le Groupe islamique armé (GIA) n'a pas tardé pas à revendiquer cet attentat. Dans un communiqué publié à l'étranger, ce groupe terroriste a affirmé avoir “frappé le centre de la presse, appartenant à l'Etat tyran, faisant 26 morts et 110 blessés”. L'enquête des services de sécurité a permis de découvrir que le véhicule bourré d'explosifs, utilisé dans cet acte criminel, a été volé à El-Harrach. Aujourd'hui, la plaie n'est pas totalement cicatrisée. Hier, les éditeurs, les journalistes et le personnel assimilé étaient là pour marquer la commémoration et rendre hommage aux victimes de cet attentat d'une rare violence. M. A. O./F. B.