La rue Colonel Amirouche du chef-lieu de la commune de Aïn El Hammam est en train de se transformer en marché quotidien, supplantant ainsi le souk hebdomadaire qui se tient, habituellement, en contrebas de la ville. Les marchands ambulants semblent bouder l'aire de vente mise à leur disposition, bien qu'un budget consistant ait été dépensé pour son aménagement. Il faut dire que les commerçants préfèrent la rue pour se rapprocher davantage de la clientèle, surtout féminine, qui hésite, il est vrai, à fréquenter le marché traditionnel réservé aux hommes. Quelles que soient les raisons, l'étalage des marchandises en pleine rue engendre beaucoup de désagréments. En plus des déchets, qui jonchent quotidiennement les trottoirs et leurs abords, cette rue est considérablement rétrécie sur près d'un kilomètre. Les embouteillages y sont fréquents à longueur de journée, particulièrement les samedis et mardis, journées principales de la tenue du marché. Les deux côtés de la rue devant servir d'accotement ou de trottoirs sont squattés par des marchands, informels ou légaux. Les ambulants, devenus sédentaires par la force des choses, ne semblent pas prêts de quitter les lieux. Et dire que pour élargir la chaussée, il existe bien des possibilités de faire reculer les étals des commerçants en délocalisant le marché vers l'aire délimitée pour ce faire et où des poubelles pour le ramassage des déchets sont placées en vue d'améliorer un tant soi peu l'hygiène des lieux.