Les habitants du hai Malika-Gaïd, dans la commune d'El Harrach, dénoncent la prolifération d'un marché informel au niveau de leur quartier. En effet, des vendeurs à la sauvette s'installent en toute quiétude avec leurs marchandises occupant carrément l'entrée des immeubles, bloquant ainsi la circulation. Une situation déplorable qui, selon certains riverains, perdure depuis des années. Plus de 100 familles résidant dans ce quartier dénoncent une poussée considérable de marchands informels qui ont envahi leur quartier. Un véritable souk qui draine une foule nombreuse. «Les marchands ambulants ont fini par s'installer durablement sur les trottoirs, notre quartier est devenu un marché quotidien.» Selon leurs dires, «chaque jour, des dizaines de commerçants informels viennent ériger des étalages de fortune dans le moindre recoin du quartier, notamment à l'entrée des immeubles, pour écouler leurs marchandises, obstruant les issues et les accès à leurs demeures», ont-ils ajouté. Ils ne sont pas les seuls à se plaindre, les piétons ne sont pas mieux lotis puisqu'ils ne peuvent plus emprunter les trottoirs», s'indigne un piéton, rencontré sur les lieux. Et d'enchérir : «Au fur et à mesure que l'on avance, le trottoir change de couleur et de hauteur.» Le mécontentement a gagné aussi les habitants des quartiers avoisinants. Ces derniers dénoncent l'insalubrité que peuvent causer ces marchands ambulants. «Les trottoirs sont occupés par des marchands ambulants qui abandonnent leurs déchets à même le sol, offrant une image hideuse d'un quartier abandonné», nous fera savoir, un de ces habitants. Et d'ajouter : «Ce regroupement favorise la prolifération de certains délinquants qui n'hésitent pas à se bagarrer devant les immeubles, les insultes ou encore les regroupements bruyants se multiplient.» De ce fait, les citoyens demandent aux autorités concernées de régler ce problème, soit par l'éradication de ce marché soit par son transfert vers le marché de Boumaâti.