La cité Emir Abdelkader était au départ un groupement de maisonnettes, conçu pour abriter les soldats français et leur famille, durant les années chaudes vécues par l'Algérie. Il portait alors comme dénomination Groupement motorisé de sécurité (GMS). Après le départ du colonialisme, les petites maisons sont squattées par les familles ne disposant pas de domicile. Ainsi donc, la Cité militaire s'est transformée en quartier résidentiel. Si la partie supérieure de la cité a subi quelques transformations, particulièrement des opérations de rénovation, il n'en est pas de même pour la partie inférieure qui est restée en l'état, c'est-à-dire privée de tout ce qui a trait à la vie citadine. Les rues n'ont jamais été goudronnées, ce qui en rend le passage les jours de pluie difficile. La gadoue est omniprésente. Vu l'étroitesse des lieux, on n'y a pas aménagé de trottoirs. Un citoyen, résidant dans cette cité qui ressemble à un ghetto, nous a fait part de ce qu'il vit tous les jours : « Quand il pleut, les plafonds absorbent l'eau qui ruisselle sur nos têtes. Nos maisons ressemblent à des taudis, vu leur état de vétusté avancée ». En effet, le quartier Emir Abdelkader souffre dans la précarité. Plus il constitue une véritable plaie au sein de la ville. Rappelons que dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire, Meskiana s'est débarrassée de l'ex-SAS. Aux lieu et place, on a érigé une petite cité à l'aspect avenant. A l'heure qu'il est, une autre cité a fait l'objet d'une démolition. Il s'agit du quartier appelé communément la Ferme et qui regroupe une trentaine de familles, lesquelles entreront en possession de nouveaux logements dans une année environ. Reste la cité EAK, qui, elle aussi, mérite d'être rénovée et pour le bien des familles et pour l'aspect général de la ville.