La jeunesse de Sidi Moussa, cette cité meurtrie durant la décennie noire, aspire légitimement aujourd'hui à des jours meilleurs et voudrait que les autorités concernées se penchent sérieusement sur « sa situation des plus catastrophiques », ne serait-ce qu'en matière d'infrastructures sportives pour s'occuper sereinement et utilement. Dernièrement, lors de l'une de ses sorties médiatiques, le ministre de la Jeunesse et des Sports a affirmé que « Sidi Moussa allait être le futur Claire-Fontaine », à propos du projet de construction d'un centre de regroupement des équipes nationales de football, ce projet a ravi les jeunes de cette localité et a fait miroiter leurs rêves les plus fous bien qu'ils ne soient pas concernés. Et il en ont marre d'être marginalisés, alors que l'Etat peut répondre favorablement à leurs doléances et à leurs vœux. Il est vrai que disposer d'un seul terrain pour les sports collectifs, construit par la DJS de Blida en 1990, est somme toute aberrant pour une communauté juvénile aussi importante. La mise en chantier de deux projets de la DJS d'Alger, une salle omnisports et un centre culturel, auront été une solution salutaire, si les travaux avançaient de façon normale, pour cette jeunesse débordante d'énergie et avide d'activités sportives. C'est dans ce sens que le président du nouveau club la JSSM (sur les traces du prodigieux club CBSM, dissous en 1994, où avaient brillé le football, le judo et surtout le cyclisme) « souhaite vivement que les travaux s'accélèrent, car les jeunes de Sidi Moussa restent rivés à ces chantiers (interminables), dans l'espoir d'en disposer dans un futur immédiat », écrit-il dans une lettre adressée au ministre de la Jeunesse et des Sports. Il est lasse de trouver toutes les portes closes, pour quémander de l'aide et des « bouées de sauvetage pour cette jeunesse », qui, apparemment, de par ces comportements bureaucratiques, reste perdue. Le premier responsable du club reconnaît tout de même que la DJS d'Alger leur prodigue des encouragements à aller de l'avant, cependant sans les concrétiser par des aides financières et l'implantation de structures sportives. Cela ne peut être assimilé qu'à « des coups d'épée dans l'eau », alors qu'il dénonce l'inertie des autorités communales, qui à chaque fois invoquent le faible budget dont elles disposent pour pouvoir faire face aux besoins de la jeunesse sportive. Abondant dans ce sens « il souhaiterait, tant la situation en matière de sports est dramatique à Sidi Moussa, que l'on élabore en haut lieu (DJS, wilaya d'Alger) un plan de sauvetage pour rattraper un tant soit peu le temps perdu ». Espérons que l'appel de détresse des jeunes de Sidi Moussa soit entendu.