Des lieux pourtant d'habitation menacent la vie de leurs occupants. Des milliers de citoyens des sites et cités potentiellement vulnérables risquent la mort dans différentes communes de la capitale. Le danger ne date pas d'aujourd'hui. Les autorités publiques sont au courant de la menace, mais rien n'a été entrepris pour éviter les catastrophes.Après le drame qui s'est produit il y a trois jours dans un bidonville de Bouzaréah, provoquant la mort d'une mère et de son fils et la paralysie du père suite à l'effondrement de leur baraque, d'autres citoyens innocents risquent, hélas, de connaître le même sort.Dans la commune de Zéralda, le bidonville El Qaria est sérieusement menacé par la crue du oued qui la traverse. A El Harrach, un homme a perdu la vie au début de cette saison hivernale, à cause des intempéries. La victime habitait un bidonville sérieusement menacé. A Bordj El Kiffan, des milliers de baraques sont implantées à quelques centimètres d'un oued, dont les crues sont récurrentes à chaque précipitation. Il y a trois ans, un père de famille a été emporté par les eaux et, à plusieurs reprises, les familles ont dû fuir leur foyer de crainte d'être emportées par les eaux en furie. Dans cette même commune, le bidonville Ali Amrane risque d'être dévasté par la mer à tout moment. Il y a quelques semaines, les habitants avaient protesté devant la wilaya pour exiger une solution à leur cas. On a appris que des vagues géantes ont semé la panique chez les habitants, qui ont craint que leurs familles et maisons ne soient emportées par la mer déchaînée. Dans bien d'autres cités, une menace d'une autre nature guette les citoyens. Il s'agit du risque d'électrocution, et ce, en raison des raccordements anarchiques effectués par des centaines de milliers d'habitants. A Rahmania, Saoula, Birkhadem, Bouzaréah, Beni Messous, pour ne citer que ces municipalités, la moindre étincelle risque d'avoir des conséquences tragiques. Bizarrement, aucune autorité ne daigne intervenir et imposer un minimum de normes de sécurité. Un autre danger, et pas des moindres, plane sur les habitants d'autres localités. A Haouch Gazouze, dans la commune de Birtouta et au bidonville Ali Amrane 3 à Bordj El Kiffan, des habitants se plaignent de la menace de l'amiante et affirment que des résidants ont perdu la vie après avoir été ravagés par des cancers dus à cette matière nocive et nuisible à la santé. A Douéra, les habitants d'Ouled Mendil, eux, craignent pour leur vie à cause de la présence de l'amiante dans le réseau d'AEP. Pis encore, un bloc entier de l'hôpital de Bir Traria, dans la commune d'El Biar, contient de l'amiante. A ce jour, rien n'a été fait pour éradiquer cette menace et protéger la santé des citoyens. Il faut noter aussi le risque de glissement de terrain qui guette plusieurs localités, outre la commune de Bouzaréah, des citoyens vivent perchés sur les hauteurs de Bologhine, Bab El Oued et Raïs Hamidou. Face à ces multiples menaces à Alger, les autorités continuent d'ignorer ces dangers.