Nous allons prendre des mesures pour entreprendre des études géotechniques d'urbanisation et même faire appel aux bureaux d'études étrangers si nécessaire. Ensuite, nous procéderons à l'évaluation du glissement de terrain à Azazga pour prendre en charge les dégâts», a déclaré Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, lors de sa visite, hier, dans la ville de Azazga, à 40 km à l'est de Tizi Ouzou. Sur les lieux, le représentant du gouvernement a ajouté que d'après la cartographie de la commune, la partie nord de la ville de Azazga a connu ce phénomène plusieurs fois, notamment en 1953, en 1973 et en 1985, parce qu'il y a obstruction des anciennes sources et des caniveaux de drainage périphérique. «Après le recensement des dégâts par les services techniques, nous allons dégager l'enveloppe nécessaire pour faire les études», a-t-il annoncé. Et de préciser que «cette situation nous interpelle pour engager la révision du PDAU et du POS afin de trouver des solutions appropriées. Nous allons également faire appliquer les différentes lois relatives à la construction.» Le ministre a estimé aussi que «désormais, l'acte de bâtir n'est pas un acte banal. Heureusement que cette zone touchée par le glissement n'est pas peuplée». Notons que le glissement de terrain survenu cette semaine, dans la partie nord de la ville de Azazga, a touché 250 ha, dont 38 ont été gravement affectés. 118 foyers ont été recensés et visités par les éléments du CTC, dont 40 ont été évacués. Le périmètre urbain de la ville de Azazga est de 920 ha, dont 440 ha sont déclarés comme zone défavorable à la construction. M. Moussa s'est également rendu au quartier Agouni Guizène, où il a constaté l'ampleur d'un éboulement. «Il faut faire une cartographie pour déterminer les zones d'accumulation des eaux, car les éboulements sont plus dangereux que les glissements de terrain», a-t-il préconisé à ses collaborateurs au niveau local.