Alors qu'une nouvelle réglementation visant la réorganisation du marché de l'automobile en Algérie est actuellement en cours d'élaboration au ministère du Commerce, les concessionnaires algériens viennent d'annoncer, pour leur part, leur décision de se regrouper au sein d'une association professionnelle. L'annonce en a été faite hier, à l'occasion d'une conférence de presse organisée à cet effet à l'hôtel Sheraton, à Alger. La création de l'Association des concessionnaires automobiles d'Algérie (AC2A) vient d'être officiellement entérinée. Nous n'attendons plus que l'agrément du ministère de l'Intérieur », a ainsi indiqué M. Saâd, représentant de BMW en Algérie et président de cette nouvelle association. Ouverte à différents intervenants du marché automobile, l'AC2A regroupe, actuellement, une vingtaine de concessionnaires, tandis que six autres s'apprêtent à y adhérer, selon le même intervenant. D'ores et déjà, a-t-il souligné, « la majorité des grandes marques automobiles présentes sur le marché algérien sont représentées au sein de l'AC2A ». Celle-ci, a-t-il affirmé, « est une association à but non lucratif dont l'objectif n'est pas de réclamer des avantages corporatistes, mais de contribuer à l'organisation de l'activité des concessionnaires et à l'amélioration de la prise en charge des consommateurs ». Interrogé sur les récentes déclarations du ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, accusant les concessionnaires de ne pas respecter les droits des consommateurs, M. Saâd se contentera de signifier que les acteurs du marché eux-mêmes ont besoin de mettre de l'ordre dans leur activité. Et d'affirmer en ce sens que « la nouvelle réglementation et le nouveau cahier des charges, actuellement en phase de mise en place, constituent une démarche à laquelle nous appelons de nos vœux et pour laquelle nous proposons d'apporter notre collaboration et notre expertise ». Abondant dans le même sens, le représentant de Toyota Algérie, M. Hassaïm, soulignera que l'AC2A « se veut avant tout une force de proposition », soit l'interface des pouvoirs publics, en vue de contribuer à la démarche de réorganisation du marché automobile en Algérie. Dans cet ordre d'idées, convient-il de souligner, nombre de griefs sont souvent portés à l'encontre des concessionnaires algériens quant à la qualité de leurs prestations. Manquements en matière de services après-vente, retards de plusieurs mois sur les livraisons des véhicules commandés, absence d'investissements et autres défaillances sont, en effet, autant de reproches adressés par les consommateurs à l'endroit des concessionnaires. A cet égard, assurera le président de l'AC2A, « le service après-vente est un dû. A nous de réfléchir, au sein de notre association, à l'améliorer et à veiller à ce que le minimum soit assuré par l'ensemble des concessionnaires ». S'agissant du retard dans les livraisons, il soulignera qu'ils sont parfois dus à des contraintes liées au transport et que, dans tous les cas de figure, le respect par le concessionnaire de ses engagements envers les consommateurs y va de sa compétitivité sur le marché. Et au représentant de Sovac, M. Oulmi, d'assurer que les concessionnaires automobiles sont, de toutes les façons, soumis aux exigences imposées par les constructeurs qu'ils représentent quant à assurer des prestations de qualité.