L'affaire du directeur de l'hebdomadaire arabophone Panorama, Kamel Boussaâd, éditeur aussi du supplément religieux Iqraa, est passée, hier, devant la chambre d'accusation. Kamel Boussaâd a été mis sous mandat de dépôt pour avoir reproduit, dans Iqraa, les caricatures blasphématoires du Prophète. Le directeur de Panorama a été poursuivi en justice pour avoir « offensé l'Islam », si l'on tient compte de la plainte déposée par le ministère de la Communication. Mais selon la direction de ce journal, il n'a été aucunement dans l'intention du journal de porter atteinte à la religion. Jusqu'à hier soir, rien n'a filtré sur la décision de la chambre d'accusation. Kamel Boussaâd n'a pas été le seul à faire les frais d'une audace journalistique, puisque le directeur de l'hebdomadaire Essafir, Berkane Bouderbala, est, lui aussi, en détention provisoire en attendant sa comparution la semaine prochaine devant la chambre d'accusation. Selon le directeur de rédaction de ce journal, personne ne connaît les chefs d'inculpation retenus contre M. Bouderbala. Même ses avocats.