La police algérienne poursuit son redéploiement massif dans les zones enclavées qualifiées il n'y a pas si longtemps de régions sensibles et de nids de la subversion terroriste. Et c'est dans ce cadre justement que la sûreté de wilaya envisage d'investir le quartier populeux de Benchergui, implanté sur le versant est de la ville de Constantine, autrefois bastion de l'ex-FIS dissous et de son corollaire le terrorisme sanguinaire en projetant notamment d'y implanter une brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ). Ce projet, une fois réalisé, permettra certainement aux éléments de la police judiciaire de mieux cerner ce quartier transformé, comme d'autres cités populeuses à l'instar d'El Gammas et de Boumerzoug, en lieu de prédilection du banditisme organisé. Il sécurisera davantage les habitants de Benchergui qui n'aspirent qu'à vivre dans la sérénité, condition sine qua none au désenclavement et à la relance de projets d'utilité publique.Depuis quelque temps, en effet, les éléments de la sûreté de wilaya sont mis à rude épreuve à cause de la multiplicité d'actes de violence liés au grand banditisme, transformant l'usage de la drogue et les agressions meurtrières en faits banals.C'est le cas de la « descente » organisée la semaine dernière par une bande de malfaiteurs dans un établissement scolaire de la nouvelle ville Ali Mendjeli de Constantine. L'agression subie par de nombreux élèves dans l'enceinte même du lycée renseigne à plus d'un titre sur cette proportion alarmante prise par le banditisme dans nos cités.Le mutisme des officiels locaux, à ce sujet, a d'ailleurs conduit ces lycéens à observer une grève, depuis mercredi dernier, pour protester contre la détérioration des conditions sécuritaires et le peu d'empressement des autorités locales à intervenir et à prendre les mesures nécessaires afin de garantir un minimum de sécurité au sein de l'établissement en procédant, entre autres, à élever davantage le mur de clôture censé rebuter d'éventuels agresseurs. L'éloignement de la nouvelle ville Ali Mendjeli, mégachantier en expansion perpétuelle, est devenu, il est vrai, au fil des mois et du transfert d'une partie importante de la population des bidonvilles de la ville du Vieux Rocher, un lieu gangrené par des hordes de jeunes armés, semant la terreur au sein de la population. Les élèves du lycée Bouhali Saïd, terrorisés la semaine dernière par des malfaiteurs, craignent de se rendre dans leur établissement de peur de subir une attaque similaire en l'absence de réaction des autorités concernées.