Les règles générales d'aménagement et d'urbanisme sont foulées dans l'impunité. Ainsi au lieu d'un quartier résidentiel, nous avons des mastodontes en guise de villas. La violation des textes régissant le tissu urbain a donné un grand coup de massue à la cité Tlydjène (ex cité Levy). La typologie du quartier change à une vitesse effrénée sachant que les villas laissent place à des habitations collectives. La complaisance et la complicité de certains locataires de l'hôtel de ville, «chargés» du permis de construire sont les principales causes d'un massacre ne disant pas son nom. Se croyant tout permis, les «nouveaux promoteurs» et leurs «amis» portent atteinte aux prospects (gabarits sur rues) de ladite cité où l' «argent» est maître. Ainsi, les règles générales d'aménagement et d'urbanisme du décret exécutif 91/175 du 28 mai 1991, sont foulées. La multiplication du nombre de logements devant inévitablement générer de substantiels gains sachant qu'un appartement est au bas mot cédé à plus de 10 millions de dinars, engendre des dépassements, décriés par les habitants qui s'insurgeant contre ces permis de construire. D'autant plus que les hauteurs de certaines promotions dépassent les 9 mètres. Le «silence» des chargés du dossier autorisant une hauteur de 13 mètres donne droit à des immeubles de plusieurs étages (R+3, R+4 et R+5). Un tel procédé se répercute négativement sur certaines villas, privées désormais de soleil. Afin de mettre un terme à ces abus, les habitants de la cité sollicitent l'intervention des responsables de la ville et de la wilaya, interpellés par de nombreuses correspondances. Les démarches des citoyens font l'objet d'un arrêté (n° 44/2012 du 22/01/2012) qui gèle le permis de construire (n° 382 du 17 /05/2011) d'un des promoteurs montrés du doigt. Le premier magistrat de la ville ordonne par ailleurs l'arrêt des travaux. Cependant, cette décision est «contournée» par le procès-verbal de la réunion du 22 février 2012, présidée par un vice-président. Faisant ainsi fi de la décision du maire, cette rencontre autorise le promoteur à travailler au niveau des étages inférieurs. La sortie de la direction de l'urbanisme de la commune a outré les citoyens qui remontent au créneau. «Censés protéger les lois de la République certains décideurs de la commune qui veulent casser la décision du maire ont dépassé les limites. Nous sollicitons les pouvoirs publics et les instances judiciaires pour l'ouverture d'une enquête, seul moyen de démasquer ces gens qui doivent rendre des comptes car ils sont les premiers responsables de ces dépassements qui cachent bien des choses et intérêts», diront les représentants du quartier. Pas disposés à passer l'éponge, les citoyens de Bon-Marché (l'autre appellation de la cité) descendent dans la rue, rien que pour alerter les pouvoirs publics qui devaient réagir. Le chef de daïra qui ne reste pas insensible, se déplace sur les lieux où des mesures sont prises. Ainsi un arrêté (n°100) communal décide le 13 mars courant, de suspendre tous les travaux des promotions érigées à Bon- Marché. Alors que le deuxième (n°101) institue une commission devant contrôler le conformité des constructions avec le permis de construire. En dépit des assurances du commis de l'Etat et des décisions prises, les citoyens qui ne baissent ni les bras ni la vigilance, n'exigent ni plus ni moins que le respect du prospect, c'est-à-dire la démolition de ces étages hors normes.