Un fellah, dont les terres jouxtent l'usine à silice, parle de dégâts causés à ses cultures par les rejets intermittents de cette unité industrielle. Confiée à l'agence foncière d'Oran, la zone industrielle de Fornaka est confrontée à plusieurs contraintes. Un fellah, dont les terres jouxtent l'usine à silice, parle de dégâts causés à ses cultures par les rejets intermittents de cette unité industrielle, d'envergure internationale. Il n'hésite pas à exhiber des patates douces complètement pourries. Pour lui, les rejets de l'unité industrielle seraient la cause de la pollution de ses terres. Il n'hésite pas à montrer ses carrés, envahis par un liquide noirâtre dont il attribue l'origine à son voisin immédiat. Sans remettre en cause les accusations du fellah, un responsable de l'usine Adwan, du nom de son propriétaire saoudien, attribue les infiltrations d'eaux usées à l'obturation du réseau d'assainissement. Il en veut pour preuve la présence de sacs de terre que ses ouvriers ont retirés de la canalisation. Il parle d'obstruction préméditée afin de détourner les eaux usées de leur cours normal. Il nous montre alors la lagune où se déversent tous les rejets liquides de la zone industrielle. On peut aisément reconnaître de la boue de ciment en provenance de l'unité de fabrication de buses. Mais le plus remarquable est l'état de remplissage de la lagune. Manifestement, sa capacité de stockage est largement dépassée. Ce qui entraîne les rejets directement dans le marais de la Macta. Sans préjuger de la nature des rejets et de leurs effets sur la faune et la flore de cette aire très sensible, on est interpellé par l'état de quasi abandon de cette zone industrielle où s'affairent plusieurs milliers d'ouvriers algériens et étrangers. Ici, c'est la gestion de la zone qui est mise en cause, car outre l'état déplorable des routes d'accès, c'est l'éclairage public et la sécurité des installations et des biens qui font défaut. Pourtant, malgré l'apparente saturation, la zone industrielle de Fornaka n'arrive plus à répondre aux investisseurs étrangers qui projettent, sans succès, de s'y installer.