Un millier de forages a été creusé dans différentes localités de la wilaya d'Oran, durant les six dernières années, selon des sources de la direction de l'hydraulique. La majorité des forages a été réalisée par des agricultures après avoir accompli les procédures administratives et techniques. D'autres forages continuent d'être exploités illicitement par les colporteurs (vendeurs d'eau ambulants). En dépit des mesures prises par les services d'hydraulique et les services agricoles, les forages illicites continuent d'alimenter les colporteurs d'eau et de causer des dommages irréversibles à la nappe phréatique dans la wilaya d'Oran. Notre source affirme que les colporteurs d'eau n'ont aucune raison de continuer à exister puisque l'eau potable arrive au robinet de toute la population oranaise. Si la présence de ces derniers pouvait s'expliquer par le passé, c'est-à-dire à une époque où le précieux liquide se distinguait par sa rareté ou par son goût saumâtre, aujourd'hui, leur présence en force suscite, en revanche, nombre d'interrogations tant la situation s'est nettement améliorée dans le domaine des approvisionnements en eau potable. Nombre d'habitants justifient le recours aux colporteurs par le fait que l'eau qu'il propose reste «très douce», alors que d'autres expliquent qu'ils ont juste pris l'habitude de l'acheter «dehors». La majorité des citoyens ignore le danger que représente l'eau de certains puits exploités par ces vendeurs. Du côté du bureau d'hygiène de la commune d'Oran, on apprend que «bien que l'exploitation de l'eau de certains puits est interdite à cause de la présence du nitrate, certains vendeurs d'eau insoucieux continuent de s'alimenter de ces forages». L'année dernière, une opération de contrôle des colporteurs d'eau a été menée par les services concernés, suite à la découverte de la présence de nitrates dans l'eau distribuée par ces vendeurs ambulants. En effet, un taux jugé élevé de nitrates a été découvert suite aux analyses physico-chimiques menées par les services sur l'eau de certains colporteurs de la ville d'Oran, notamment les colporteurs qui s'approvisionnaient auprès des puits situés dans la zone de Haï Bouamama (ex-Hassi). Ainsi et en raison du taux élevé de nitrates, le bureau d'hygiène communal a procédé à la fermeture de 17 puits au niveau de cette localité. Les premières explications fournies par les services concernés font état de la contamination de la nappe phréatique suite à une utilisation excessive des pesticides au niveau de certaines terres agricoles. Cet élément (le nitrate) est indispensable pour les végétaux mais, lorsque son taux de concentration est élevé, il devient dangereux pour la santé. Certaines sources, proches de la direction de l'hydraulique, affirment que ces colporteurs sont appelés à disparaître!