«Les responsables locaux ne font leur apparition qu'à la veille des élections», déplorent les habitants. La population du douar Aïn H'mama, une localité rattachée administrativement à la commune de Tizi, à 12 km de Mascara, réclame l'installation des réseaux afin d'assurer une alimentation régulière en eau. Ils exigent également le revêtement du chemin reliant leur douar à la RN 17, plus précisément au carrefour de Senaïssa, sur une distance de plus de quatre kilomètres. Au sujet du manque flagrant d'eau potable, Dahmane, un jeune d'une trentaine d'années, dira: «le manque de ce précieux liquide présente un sérieux problème pour les habitants du douar. Ainsi, tous les habitants ont eu recours au système du citernage pour s'y approvisionner». Un autre habitant, Argoub Mohamed, âgé de 76 ans, s'est interrogé sur l'intérêt de la réalisation, depuis plus d'une année, d'un château d'eau et d'un réseau d'AEP au niveau du douar si ces ouvrages ne sont toujours pas opérationnels. «Des projets qui ont, portant, coûté à l'Etat des sommes colossales sans que le citoyen en profite!» Le septuagénaire abordera, parallèlement, le problème de l'impraticabilité du chemin reliant leur douar à la RN 17. Absence du transport À ce sujet, il dira: «En temps pluvieux, les écoliers ont du mal à rejoindre leurs établissements scolaires et sont contraints de s'absenter». Et d'ajouter qu'à cause de l'absence du transport, notamment celui du ramassage scolaire, les enfants doivent parcourir quatre kilomètres pour aller à l'école: «on constate une déperdition scolaire et ce sont surtout les filles qui en payent le tribut». Sana (12 ans), Aïd (11 ans), Khalifa et Mokhtari (5 ans), Aïcha et Fatiha (6 ans) et Slimane (7 ans), des écoliers qui nous ont affirmé être souvent apeurés par les chiens errants qui fréquentent la décharge sauvage située aux alentours de la commune de Tizi. Face à cette situation, les citoyens interpellent le wali de Mascara afin de trouver une solution urgente à ce problème. «Les responsables locaux ne font leur apparition qu'à la veille des élections», dira un groupe de citoyens.