Photo : Slimene S.A. Est-ce la fin du calvaire pour les habitants du douar Khlifa Tayeb, commune de Ahmeur El Ain, wilaya de Tipasa ? Eux qui sont quotidiennement contraints à parcourir, à pied, deux kilomètres pour enfin prendre le bus, seul moyen de locomotion qui les relie au reste du monde. A priori tout porte à le croire. Du moins, l'espoir que laissent entrevoir les autorités locales en prévoyant d'inscrire un projet de réhabilitation du tronçon routier reliant le douar en question à la cité des Cinq martyrs, endroit où ils empruntent d'habitude le bus pour rejoindre leur chef-lieu de commune. En effet, c'est au milieu de la semaine dernière que les habitants de la ferme Khlifa Tayeb avaient reçu, selon quelques uns d'entre eux, la bonne nouvelle qui leur a été annoncée par le chef de daïra et le maire de leur circonscription. Toutefois, avant d'arriver à cet heureux épilogue, des citoyens dudit douar s'étaient rassemblés, durant la matinée de la même journée, à Tipasa devant la direction du transport de la wilaya pour dénoncer l'inexistence de transports en commun desservant leur localité rurale. N'ayant pas été reçus par les responsables du secteur, et sans pour autant baisser les bras, ils avaient ensuite exposé leurs doléances aux autorités de la commune et de la daïra de Ahmeur El Ain, dont ils dépendent administrativement. Le recours à cette seconde solution a porté apparemment ses fruits, puisque dans un futur proche les travaux de réhabilitation de leur route seront entamés, selon des sources apparemment bien informées. Le problème dont souffrent les citoyens de Khlifa Tayeb perdure depuis des mois maintenant. Selon un habitant du douar, l'impraticabilité de la route les reliant à la cité des Cinq Martyrs a été et est encore le prétexte des transporteurs pour ne pas assurer des dessertes jusqu'à leur localité. Pire encore, même les élèves sont obligés de parcourir deux kilomètres le matin et autant le soir afin de prendre le bus pour rejoindre leurs établissements scolaires. Cette situation pénalisante est due à la non disponibilité d'un bus de ramassage scolaire. L'unique moyen qui assurait ce service est actuellement en panne à cause des avaries causées justement par l'état défectueux de la route. Les habitants du douar souhaitent que ce problème soit définitivement réglé, d'autant plus qu'à mesure qu'on s'approche de la période hivernale, ils craignent pour leurs enfants à faire, au cas où la situation demeure telle quelle, quotidiennement un long trajet à pied, surtout le soir. Cet état des lieux participe également à l'enclavement de la région et à l'isolement des citoyens surtout en hiver lorsque les conditions climatiques deviennent rigoureuses. En attendant, ils se résignent à leur sort avec l'espoir d'un lendemain meilleur.