A l'issue de la réunion regroupant les représentants des différents paliers du secteur de l'éducation, tenue hier dans un immeuble privé, des dizaines de sections syndicales affiliées à l'UGTA ont décidé à l'unanimité de rallier le mouvement de contestation initié par l'intersyndicale. Les principaux animateurs de cette rencontre ont tous plaidé en faveur d'une prise en charge efficace des revendications socioprofessionnelles des travailleurs du secteur, répertoriées dans la plateforme approuvée par les cinq syndicats autonomes et SETE (UGTA) de quelques wilayas du pays. Le cas de Souk Ahras se trouve compliqué par un conflit syndico-syndical opposant la base militante à l'Union de wilaya, allié principal de l'ex-président de la commission des œuvres sociales des travailleurs de l'éducation déchu par cette même base après un bras de fer engagé contre l'instance précitée. Le comité de suivi, issu de l'assemblée générale du 28 juin 2005, composé de sections syndicales et après consultation des travailleurs, s'implique ouvertement dans la grève des 19, 20 et 21 février annoncée par l'intersyndicale. Le coordinateur du comité annonce, à cet effet, « notre affiliation à l'UGTA et notre fidélité à la ligue Aïssat Idir et Benhamouda ne signifient guère un positionnement à contresens des aspirations des 7000 travailleurs que compte notre secteur ». Un communiqué rendu public, hier, et signé par le même comité de suivi, fait également état, en sus de la revendication salariale, de contestation du secrétaire général de l'union de wilaya pour « non-respect du statut et règlement intérieur de l'UGTA ». Les signataires du communiqué réclament également le transfert du dossier des œuvres sociales, qualifié par le coordinateur de « dossier à scandales » vers les instances judiciaires. Une escalade est prévue par la même instance qui a tenu à confirmer l'impossible réconciliation avec les instances locales de l'UGTA.