A Tébessa et à Blida, deux scandales ont secoué des établissements scolaires dont les élèves sont les premières victimes. Une élève de 11 ans a perdu partiellement son œil droit à la suite d'une correction corporelle infligée à l'aide d'un bâton par son enseignante d'histoire. La jeune Hamdi Pacha Naziha, âgée de 11 ans, élève au CEM Boukerkane Mohamed à Tébessa, a eu l'œil droit blessé, dimanche 12 février 2012, pendant le cours. L'élève a été abandonnée pendant près d'une heure malgré sa blessure, n'était le surveillant de l'établissement qui, voyant l'œil ensanglanté de l'élève, a averti le père qui l'a transférée aux urgences avec l'aide de la Protection civile et présentée au médecin légiste. Le père a saisi le directeur du CEM, la direction de l'académie, le commissariat de police ainsi que le procureur. Malgré toutes ces démarche, l'enseignante, H. N., continue d'exercer et n'a été à aucun moment inquiétée. Quant à l'élève, suite aux examens et malgré la prise en charge médicale son œil droit reste invalide à environ 80%, avec une complication de sa tension qui reste instable. A ce jour, le père, modeste travailleur, a déboursé la somme de 400 000 DA grâce à la générosité de son entourage, sans pour autant que le traitement soit terminé et tout le traumatisme occasionné à l'enfant et sa hantise de reprendre les cours. Une question s'impose : comment peut-on laisser un tel acte impuni ? Ce comportement d'une violence extrême envers une élève est inadmissible de la part d'une représentante de l'Education nationale. Sans compter le climat d'insécurité qui pourrait s'installer au niveau du CEM. Par ailleurs, un autre scandale est à signaler dans un autre établissement scolaire. Cette fois-ci, cela se passe à Oued Alleug, dans la wilaya de Blida. En effet, le personnel du CEM Arabi Larbi crie au scandale. Un élève inscrit dans ce collège a pu passer en classe supérieure (2e année moyenne) en dépit de ses médiocres résultats (7/20). «Cet élève, fils d'un entrepreneur, a été soutenu par notre directeur. Il y a eu trafic sur le bulletin. On pense que cette faveur illégale n'a pas été gratuite», dénoncent des travailleurs de l'établissement en question. L'élève a été, tout d'abord, transféré à un autre CEM pour camoufler ce scandale avant sa réintégration dans une annexe relevant du collège Arabi Larbi. Des protestataires ont envoyé dernièrement une requête à l'académie de Blida afin d'exiger une commission d'enquête sur ce grave dépassement. Mais quelle fut alors leur surprise lorsqu'ils ont appris que cette direction a juste muté le directeur ‘‘incriminé'' vers un autre établissement, sans pour autant mener une enquête digne de ce nom et appliquer les lois qui s'imposent dans ce genre de situation !