Le secteur de l'éducation est en effervescence. Deux syndicats, à savoir le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) et le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) brandissent la menace de grève à partir de la semaine prochaine, tandis que le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a annulé sa grève prévue pour le 12 avril. Le motif de ce débrayage porte sur le contenu du statut particulier qui, selon ces syndicats, ne répond pas à leurs attentes. Ainsi, le Cnapest maintient son appel à la grève prévue pour le 10 avril. Bien qu'il ait accepté de répondre à la «rencontre d'information» au niveau de la tutelle, Nouar Larbi, secrétaire général du Cnapest, estime que le recours à la grève est le seul moyen de faire pression sur leur tutelle. «Au niveau du ministère, on nous a demandé d'annuler la grève. Mais nous n'avons pas d'autres armes que la grève», déclare-t-il. Mais le SG du Cnapest se montre tout de même ouvert au dialogue. Histoire d'épargner une autre perturbation aux élèves qui, dans la plupart des régions, n'ont pas encore rattrapé le retard suite aux perturbations climatiques qu'a connu le pays en février dernier. Une rencontre se tiendra lundi prochain au ministère. «Il vont nous convier lundi prochain pour nous informer d'une partie des résultats concernant la modification du statut particulier», suppose Nouar Larbi, qui précise que l'invitation officielle n'a pas encore été effectuée. Pour sa part, le CLA manifeste sa crainte quant au contenu de ce statut particulier. A ce sujet, la réunion du conseil national du CLA est attendue pour demain. A l'ordre du jour : débat de la forme que va prendre le mouvement de protestation. Mais d'après Idir Achour, chargé de communication du CLA, le recours à la grève n'est pas écarté. «Nous remettons en cause tout le processus du dialogue. La mouture du statut particulier qui est entre nos mains ne répond pas à nos aspirations», regrette le porte-parole du CLA. Ce dernier estime que le conseil national du CLA va peut-être fixer la date de la grève pour la semaine prochaine. Dans le cas contraire, le mouvement de grève pourrait être reporté au mois de septembre dans la mesure où il ne reste que peu de temps avant la fin de l'année scolaire. M. Achour appelle les syndicats à unifier leur action de protestation pour faire aboutir leurs revendications, notamment celle relative au statut particulier.