Invité, hier au forum d'El Moudjahid, le président du Comité olympique algérien (COA), le Dr Hanifi, a fait le point sur le travail de l'instance qu'il dirige, notamment à l'approche des Jeux olympiques de Londres 2012, dont le coup d'envoi est prévu dans un peu plus de trois mois. Accompagné de Mustapha Berraf, le 1er vice-président de l'Association des comités olympiques africains (ACNOA), et Amar Addadi, président du Comité international des jeux méditerranéens (CIJM), le président du COA s'est longuement étalé sur la prochaine participation de l'Algérie aux prochains JO, en insistant sur le fait que l'instance qu'il dirige «n'a aucun droit de regard d'ordre technique sur les différentes fédérations en prévision de leur participation aux JO de Londres 2012. Le rôle du Comité olympique algérien consiste en la préparation logistique de ce rendez-vous», a tenu à préciser le premier responsable du Comité olympique qui annonce que son instance accompagne ces différentes fédérations pour la réussite de ses objectif, d'autant plus que ces dernières «ont bénéficié de moyens financiers conséquents dont ils n'ont jamais bénéficiés auparavant pour la préparation des équipes et des athlètes. Ils leur revient donc de justifier ces moyens sur le terrain avec de bons résultats», explique le Dr Hanifi, tout en rappelant que 24 athlètes ont d'ores et déjà décroché leur ticket pour les JO, en attendant d'autres, vu que le processus de qualification pour ces JO 2012 est toujours en cours. Lors de son intervention, le président du COA n'a pas manqué d'évoquer les relations entre l'instance qu'il dirige et la tutelle, en l'occurrence le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), en estimant que la notion d'autonomie dont bénéficie son instance reste quelque peu incomprise par les pouvoirs publics, même si les deux instances se doivent de travailler en partenariat. Il dira : «Le COA assure son fonctionnement grâce aux sponsoring, car les pouvoirs publics ne nous allouent pas de subvention.» Et d'ajouter : «La notion d'autonomie reste mal comprise par les pouvoirs publics, se qui nous oblige, à partir de là, à travailler en harmonie avec le MJS.» Le président du COA sera par la suite sollicité pour donner son avis sur les accusations portées par les anciens internationaux. A ce propos, le Dr Hanafi semblait avoir quelques doutes en indiquant : «Tabartchouk, le médecin de l'EN de l'époque a affirmé qu'il était médecin biochimiste. La question que je me pose : qu'est-ce qu'un biochimiste fait en équipe nationale ? En plus, les médicaments qu'il prodiguait aux joueurs et qu'il a ramenés avec lui, ne sont pas contrôlés. Il y a de quoi donc avoir des soupçons. Je pense d'ailleurs qu'il faudra convoquer M. Tabartchouk pour qu'il soit auditionné et qu'on connaisse la nature de ces médicaments qu'il qualifiait de vitamines.» Pour conclure son intervention, le président du COA a tenu à rappeler les interventions de son instance pour la réhabilitation des disciplines de l'escrime et du cyclisme dans le concert des nations. Pour se qui est des perspectives pour cette année 2012, le Dr Hanafi a annoncé le souci de son instance de promouvoir le sport féminin, notamment avec la proposition d'amendement des statuts en vue d'une amélioration de la participation féminine, ainsi que la promotion et le développement du sport dans les écoles et les hôpitaux.