Plus de 6800 expatriés, dont 95% sont des binationaux, ont été appelés, hier, à choisir leur futur président au consulat général de France à Annaba. Dans la matinée, les deux bureaux de vote de la circonscription de l'extrême est du pays installés à Annaba et les deux autres affectés pour accueillir les électeurs français à Constantine n'ont pas reçu beaucoup de monde. Selon William Bunel, le consul général de France à Annaba, le taux de participation dans la matinée était de 10%. «Cette situation s'explique par les obligations et autres contraintes auxquelles font face les ressortissants français issus des 14 wilayas dépendant de cette circonscription pour accomplir leur devoir civique. Ce qui n'est pas inquiétant du moment que dans l'après-midi les 4 bureaux de Annaba et Constantine connaîtront une importante affluence à même de faire monter considérablement le taux de participation. D'autant plus que la fermeture des bureaux est prévue à 18h», explique le diplomate français, faisant savoir que l'opération de dépouillement sera immédiatement entamée, mais que les résultats, qui ne pourront être divulgués avant 20h, seront transmis à Paris. Côté organisation, tous les moyens humains et matériels ont été déployés pour assurer un scrutin dans les meilleures conditions. Même les éléments de la sûreté de wilaya, présents en nombre autour de la chancellerie, ont participé à leur manière en orientant les participants, venus de loin pour valider leur bulletin, vers le poste d'accueil du consulat. Et puisque de nombreuses personnes âgées sont inscrites sur le fichier électoral des expatriés, dont plusieurs affichent des difficultés dans le déplacement, une ambulance médicalisée de la Protection civile a été mobilisée pour parer à toute éventualité. Par ailleurs, l'administration du consulat général de France à Annaba a procédé, selon toujours M. Bunel, avec le concours de l'Insee, à l'assainissement du fichier électoral, ce qui a permis de dégager 800 électeurs ayant changé le lieu de résidence en Algérie ou à l'étranger sans pour autant le signaler à l'administration.