Voilà un terme que l'on ne risque pas de trouver dans le dictionnaire (?), mais que tous nos concitoyens rencontrent quotidiennement, quoiqu'on pourrait aussi les appeler «les hommes à la matraque». D'où vient ce mal que l'on pourrait aussi appeler virus ? Il se trouve que dans les années 1990, lors de la décennie noire et en l'absence des maires, l'administration avait créé un poste dénommé DEC (Délégué exécutif communal), l'équivalent d'un maire. Certains d'entre eux, croyant avoir inventé le fil à couper le beurre, ont créé cette situation par l'attribution d'arrêtés (sic), confiant aux jeunes la gestion des bouts de trottoir, en prétendant participer à la résorption du chômage et à l'octroi d'emplois aux jeunes (c'est-à-dire les habituer à ne rien faire et à encaisser des sommes parfois faramineuses de l'aveu d'un jeune). C'est ainsi que l'un d'entre eux m'avoua gagner jusqu'à 5000 DA par jour. Alors comment veut-on un jour leur donner un emploi contraignant, alors qu'il leur suffit de ne rien faire et d'encaisser ? Certains parmi eux ont établi des photocopies de leur arrêté et ont loué ces espaces à des «sous-traitants», (eh oui !) De plus, la matraque, qui est le symbole de leur fonction (à défaut d'uniforme), sert, elle, à intimider les «clientes et clients», ou, selon leurs dires, à dissuader les voleurs ? Toutefois, l'administration s'étant réveillée à demi, a interdit sans interdire en invitant les citoyens à se plaindre pour actionner une procédure à l'encontre de ces jeunes «parkingueurs». Un jeune de Bab El Oued, qui s'est métamorphosé en employeur, possède une équipe de trois éléments qui «bossent» 24 heures sur 24 et attend, selon ses dires, que l'administration le régularise et qu'elle vienne goudronner l'espace où il exerce sa fonction (?). Il souhaite éventuellement que la mairie lui attribue, par arrêté, la location de cette parcelle, suite à l'effondrement d'un immeuble. D'ailleurs, actuellement, chaque fois qu'un bâtiment ou un immeuble s'écroule, c'est un nouveau parking qui naît. Evidemment, il y a beaucoup à dire sur ces parkings. D'ailleurs, pourquoi par le passé, chaque fois qu'un immeuble était construit, un garage souterrain était prévu. Pour cela, il suffit de se déplacer par exemple à Bab El Oued, aux abords du marché, pour constater l'existence de garages, qui ont été, hélas, squattés par des propriétaires, alors qu'à ce jour, on construit des cités et des milliers de logements sans pour autant prendre en considération le fait que chaque résidant a, au moins, une voiture. Alors, où vont-ils garer leurs véhicules ? Eh bien sur les espaces verts qui n'ont de vert que le nom. Le sujet étant inépuisable, nous y reviendrons certainement, car c'est la préoccupation de tout un chacun. D'ailleurs, actuellement, notre souci n'est plus d'acquérir un véhicule, mais bel et bien de savoir «où le garer ?». N'oublions pas non plus que dans chaque famille il y a presque autant de téléphones portables que de voitures (Allah Ibarak).