Les riverains et les associations de protection de l'environnement lancent un cri d'alarme pour déplorer cette situation qui nuit à la santé publique. Le problème de pollution des plages de la Corniche ouest, à Aïn El Turck, est un éternel recommencement. A quelques semaines de l'ouverture officielle de la saison estivale, revoilà le décor répugnant des flots des eaux usées qui se déversent dans la mer et qui reprend de plus belle. L'exemple le plus vivant et celui du déversement des eaux de l'oued d'El Ançor dans la plage des Andalouses. Mélangée avec les eaux usées, les eaux de cet oued menacent la santé des baigneurs si aucune mesure concrète ne sera pas prise. Et revoilà des appels de détresse et des cris de dénonciation poussés par les riverains et les associations de la protection de l'environnement, qui se lancent des quatre coins de la Corniche. Bien que les autorités locales estiment que la plupart des plages de la wilaya sont propres après l'éradication de la quasi-totalité des rejets des eaux usées en mer et malgré les mesures prises par ces derniers, le problème de pollution des plages refait surface à chaque saison estivale. Dans ce cadre, la commune d'Aïn El Turck a bénéficié d'une enveloppe budgétaire de 100 milliards de centimes pour la réalisation de 2 500 avaloirs et l'éradication de 2 000 fausses septiques. Ces opérations entrent dans le cadre d'un plan d'urgence et devront être concrétisées avant la saison estivale. Cette commune, qui compte près de 50 000 habitants, est dépourvue de système d'évacuation des eaux pluviale, et nombreux sont les quartiers de cette commune côtière qui disposent toujours de fosses septiques. Chose qui menace l'environnement et notamment les eaux de baignade. Par ailleurs, les services de prévention des établissements sanitaires devront entamer incessamment les contrôles de la qualité microbiologiques des eaux de baignades, selon des sources sanitaires. Des prélèvements des eaux des plages autorisées à la baignade seront effectués jusqu'à la fin de la saison estivale pour surveiller la concentration des bacilles coliformes (d'origine fécale), la qualité physico-chimique et bactériologique de l'eau, la présence de détergents et la transparence de l'eau. Une forte pollution bactériologique constatée entraînerait sur-le-champ la fermeture de la plage. Le cas échéant, un second contrôle est demandé trois jours plus tard pour confirmer ou infirmer les résultats. La direction de la Santé et de la Population (DSP) ambitionne d'éradiquer les maladies à transmission hydrique (MTH) à travers le renforcement des contrôles et la surveillance de la qualité de l'eau.