Les grévistes pointent du doigt la discrimination quant à la nouvelle mouture du statut spécifique des travailleurs de l'Education, qui va en leur défaveur. La grève de l'Union nationale des personnels de l'Education et de la formation (Unpef) a été largement suivie mercredi dernier à Oran. Aux dires d'un représentant local de ce syndicat, «le taux de suivi a été de 67% le premier jour de la grève, alors qu'il a dépassé la barre des 75% !» Les grévistes pointent du doigt la discrimination quant à la nouvelle mouture du statut spécifique des travailleurs de l'Education, qui va en leur défaveur, et réclament «les mêmes droits que les autres catégories d'enseignants». Un rassemblement a même été organisé dans la matinée du jeudi, durant lequel ont pris part des enseignants, des corps communs ainsi que des employés de l'Académie nationale. Ils étaient 200 personnes à s'être rassemblées, pétries de colère, face à un dispositif policier qui a déboulé sur-le-champ. «Non à la hogra», criaient-ils en chœur. «J'ai 26 ans de service, et mon salaire n'égale même pas celui du SMIG, nous dit une employée, c'est une honte !». Certains des travailleurs de l'Académie rencontrés sur les lieux nous ont affirmé que leur salaire ne dépassait pas les 10.000 D.A. «Ce qui est une aberration !» Spectre du boycott des examens La grève a été suivie par les enseignants, les surveillants, les directeurs et les corps communs. Ce syndicat s'oppose à la nouvelle mouture du statut des travailleurs de l'Education. Un statut qui, de l'avis de l'UNPEF, «consacre une discrimination entre les différents corps». L'Unpef agite le spectre du boycott des examens de fin d'année scolaire. Un amendement a été fait suite à un mouvement de protestation mené par le Conseil national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Cnapest). Un mouvement qui a réussi à arracher «des acquis non négligeables» au profit des enseignants du secondaire en matière de progression dans la carrière. Ce syndicat réclame les mêmes acquis pour les autres catégories d'enseignants, soit une intégration et une progression dans la classification sans condition. Une grande partie des enseignants issus d'autres formations hors spécialité et ceux en fin de carrière, ne disposant pas de diplôme d'enseignement, sont exclus des nouvelles possibilités d'intégration et de promotion, même s'ils ont suivi toutes les formations qui leur sont offertes. Ce syndicat déplore également l'exclusion d'une grande partie des fonctionnaires de l'Education des modalités de promotion et de progression dans la carrière, consacrées dans la mouture controversée du statut dont les amendements sont en voie de promulgation.