L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) entamera demain une grève de deux jours, «en guise d'avertissement», pour dénoncer les «dysfonctionnements» contenus dans la nouvelle mouture du statut particulier des travailleurs de l'éducation que le département de Benbouzid a remis à la direction de la Fonction publique. Lors d'une conférence de presse, tenue hier au siège de l'Unpef à Alger, à l'issue d'une rencontre entre les représentants du syndicat et ceux de la tutelle, le président Sadek Ziri est revenu sur «les dispositions injustes» proposées dans ce texte qui «favorise les enseignants nouvellement recrutés et marginalise ‘les plus de 40 ans'», selon les propos tenus par le conférencier. Les enseignants du cycle secondaire sont également ciblés par les nouvelles dispositions, contrairement à ceux du moyen et du primaire, estiment les syndicalistes de l'Unpef qui lancent un appel au président de la République pour geler le texte portant statut particulier et arrêter la procédure de son acheminement vers la Fonction publique. Et de menacer : «Ce statut va semer la discorde dans le secteur de l'éducation. Il a consacré la discrimination entre les fonctionnaires des différentes catégories, c'est pourquoi, nous, étant issus d'un syndicat responsable, nous nous y opposons fermement.» L'Unpef dénonce qu'une importante frange d'enseignants du primaire et du moyen est exclue de la promotion et exige la révision des conditions fixées par la tutelle. Le syndicat n'écarte pas le boycott des examens de fin d'année, dont le bac, le BEM et la 5e année. «Si le ministère ne revient pas sur sa décision, une grève illimitée sera entamée le 29 avril», menace M. Ziri.