Disposant d'un élogieux palmarès, Lounis Mattem a, à l'instar de Koussim, Khalfa et Madoui, porté les couleurs du CRB des années fastes. Se distinguant par la vitesse d'un athlète du 100 mètres, la technique et la clairvoyance d'un talentueux footballeur, le papa de Rédha (digne successeur de son père), a connu la gloire avec les deux clubs qui auront l'insigne honneur d'animer la finale du cinquantenaire. Pour l'ex-inter gauche de l'Entente version Aribi, les deux équipes partent à chances égales : «Je suis heureux d'avoir remporté les deux premières coupes de l'indépendance avec l'Entente. J'ai le même sentiment quand je me remémore le doublé gagné avec le CRB des Lalmas, Kalem, Achour, Amar et bien d'autres grands joueurs de la belle époque. Je profite de l'occasion pour m'incliner à la mémoire du défunt président Ben Bella, que j'ai connu par le biais de l'ESS», dira en préambule Lounis Mattem qui lutte depuis 3 ans contre la tumeur du colon par ce battant qui a bien voulu nous parler de l'événement : «Pour être franc avec vous, la maladie m'a empêché de suivre de près l'actualité sportive. Ceci ne veut pas dire que je me suis complètement détaché des événements importants. Une finale se gagne, mais ne se joue pas car en fin de compte, l'on ne retient que le résultat final. L'édition de cette année ne va pas, à mon sens, déroger à la règle. Comme les deux équipes se connaissent parfaitement, cette rencontre se jouera sur un détail. J'espère que le fair-play et la sportivité l'emporteront», précise le septuagénaire qui voit l'Entente brandir le sacre. «Je ne peux pas oublier les bons moments passés au CRB que j'aime, mais mon cœur bat pour l'Entente, ma deuxième famille. Je sais que la rencontre sera à la fois indécise et disputée, mais la force de caractère de cette équipe de l'Entente qui a tout à gagner aura le dernier mot», souligne Mattem qui croise les doigts.