Devant abriter la cérémonie officielle de la célébration du 67e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945, l'un des principaux sujets de discorde entre l'Algérie et la France qui ne veut ni repentance ni reconnaissance des crimes coloniaux commis en son nom, durant 132 années de colonisation de l'Algérie, la capitale des Hauts-Plateaux se prépare à recevoir le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui inaugurera la cérémonie. Le chef de l'Etat mettra à profit une telle opportunité pour prononcer un discours à travers lequel il invitera le peuple algérien à voter en masse. D'autant plus que cette énième virée aux hautes plaines sétifiennes intervient à 48 heures des élections législatives. Au lendemain du 2e tour de l'élection présidentielle française, Bouteflika va vraisemblablement, à partir de l'antique Sitifis, aborder les relations entre les deux rives de la Méditerranée. D'autant plus que les relations algéro-françaises ont été houleuses. Par ailleurs, la visite du Président à Sétif, disposant du deuxième corps électoral national estimé à 880 280 inscrits, sera, nous dit-on, marquée par l'inauguration de bon nombre de projets et l'inspection d'autres qui demeurent prisonniers des procédures administratives. Ce qui a donné un coup de massue au plan quinquennal 2010-2014. Pour l'illustration, le Centre anticancer (CAC) de Sétif, qui devait rentrer en fonction en juillet 2011, est toujours fermé, au grand dam, des cancéreux d'un bassin de 6 millions d'habitants. Pour les mêmes motifs, le futur complexe sportif de 50 000 places couvertes, qui a été initiée par le premier magistrat du pays, en juin 2007, fait du surplace, cinq ans après. Instruit par le Président lors de sa dernière visite, le ministère des Travaux publics n'a toujours pas abordé l'extension de la piste de l'aéroport de Sétif à 3200 m en lieu et place de celle de 2900 m, toujours pas livrée à la navigation aérienne…