L'attribution des 400 logements sociaux de Chelghoum Laïd n'a manifestement pas livré tous ses secrets. Hogra, injustice et piston reviennent tels des leitmotivs dans les griefs et les récriminations des exclus. Ces derniers parlent de «moult irrégularités et de présence d'indus bénéficiaires» sur les listes, même après l'étude des recours. En tout état de cause, les plaignants (une trentaine) viennent de saisir par le bais d'une pétition les autorités centrales, dont le premier magistrat du pays, sur les «dépassements» qu'ils imputent à la commission d'attribution. «Nous demandons l'ouverture d'une enquête pour faire l'éclairage sur les deux poids deux mesures et les abus relevés», peut-on lire dans la pétition. Pour étayer leurs propos, les frondeurs citent le cas d'«un membre de l'APC qui a bénéficié durant l'actuel mandat d'un logement social et d'un lot de terrain à bâtir». Ils évoquent également l'affaire des 16 dossiers remplacés à l'issue des recours, mais dont la liste nominative n'a pas été affichée. «Pour preuve, la paie de certains bénéficiaires (nous avons des noms) dépasse largement le seuil des 24 000 DA, sans pour autant qu'ils soient écartés de la liste des bénéficiaires. Idem pour certains autres qui ont des lots de terrain à la cité Boukarana ou ont bénéficié de l'aide consentie par l'Etat dans le cadre de l'habitat rural», affirment-ils.