L'agence nationale de l'emploi ANEM, sise au boulevard Adda Benaouda, semble ces derniers temps renaître de ses cendres. L'entrée en vigueur à partir du 1er janvier de l'année en cours de la loi N°04-19 du 25.12.2004 faisant obligation aux entreprises de passer par les 165 agences locales et les 11 agences régionales implantées à travers le territoire national pour recruter le personnel, a réactivé le rôle de ses agences dans l'orientation des nombreux demandeurs d'emploi. Ainsi donc, l'employeur se doit, sous peines de sanctions administratives, de passer par ces agences pour pouvoir recruter. Les candidats sélectionnés pour leurs profils sont dirigés vers l'entreprise qui a émis le souhait de recruter et qui, à son tour, sélectionnera les postulants qui répondent au mieux aux critères. Une base de données de 500 000 demandeurs d'emploi est d'ores et déjà identifiée par la wilaya, par le critère de qualification, de formation et par groupe de métier. L'autre nouveauté dans le monde du travail est liée au rôle de l'inspecteur du travail. Celui ci a désormais le pouvoir d'aller inspecter les lieux de travail pour voir si les employeurs assurent bien leurs employés. Dans le cas contraire, il instruit la caisse de sécurité sociale territorialement compétente pour saisir l'employeur et du coup le pénaliser. Le monde du travail a énormément changé avec l'ouverture économique. Les entreprises privées et même étatiques, pour leur survie, ne font plus dans la connivence pour recruter. Les demandeurs ayant des qualifications quelque peu pointues sont très recherchés. Les entreprises étrangères cherchent l'oiseau rare. Certains corps de métiers tel que le génie civil : coffreurs, maçons qualifiés et conducteurs d'engins sont très demandés. Les retraités qui ont acquis des expériences font le bonheur de ces entreprises étrangères à tel point que certaines grandes entreprises leur permettent désormais de faire à nouveau appel à leurs anciens employés soit comme contractuels ou formateurs.