Les habitants du quartier se plaignent de nombreux problèmes, comme l'absence de couverture sanitaire, l'insalubrité, le manque d'eau et l'insécurité. Les habitants de la localité de Haouch El Makhfi, dans la commune de Ouled Moussa, se débattent dans des difficultés d'un autre âge. Ce quartier, appelé aussi El Mziraâ, accuse un manque criard en matière d'infrastructures devant permettre aux 7000 âmes qui habitent d'y vivre dans de bonnes conditions. Absence de couverture sanitaire, pénurie d'eau, délabrement des routes, prolifération des ordures ménagères, manque de transport, insécurité… la liste des carences soulevées par les résidants est longue. Cette agglomération distante de 3 km du chef-lieu communal est abandonnée par les pouvoirs publics. Les habitants vivent dans le dénuement le plus total. «Les démarches entreprises par notre association pour améliorer notre vécu n'ont pas abouti. On s'est réuni avec tous les responsables, mais ils ne nous ont fait que des promesses. Et pourtant, tout le monde sait que le pays est riche», déplore un membre de l'association El Wafa qui revient sur les difficultés endurées par ses concitoyens depuis des lustres. Notre interlocuteur se plaint en premier lieu de l'absence de salle de soins, rappelant le long parcours qu'effectuent les patients du village pour se faire soigner. «C'est le calvaire. Nos malades partent jusqu'au chef-lieu pour une moindre consultation médicale. Ce qui n'est pas une mince affaire en raison du manque de transport en commun et la dégradation des routes», déplore-t-il avant de dénoncer la sourdre oreille dont font preuve les services concernés pour répondre à ces doléances. «À chaque fois que nous venons réclamer, on nous demande de patienter. Les responsables locaux tentent de se justifier par l'absence de terrain alors que d'importantes assiettes on été occupées illégalement par de tierces personnes sans qu'aucun ne daigne lever le petit doigt», s'indigne-t-il. L'indisponibilité du terrain est durement ressentie par la population locale, affirme le responsable de ladite association. «Récemment, c'est un privé qui nous a cédé gratuitement un terrain de 200m2 pour la construction d'un bureau de poste et une annexe d'état civil. Mais les deux projets ne sont pas encore lancés et ce malgré les multiples réclamations des habitants. Les deux infrastructures devaient être construites en R+1. L'APC nous a informés qu'elle avait dégagé une somme de 6 millions de dinars pour ce faire, mais les travaux ne sont toujours pas entamés», explique-t-il. En attendant, les habitants continuent à se déplacer jusqu'au chef-lieu pour retirer leur dû, envoyer un courrier ou se faire délivrer les documents administratifs. Ces problèmes qui tardent à être résolus par l'administration sont aggravés par l'absence des réseaux AEP et de gaz de ville. «Certaines familles ont effectué des raccordements au réseau d'eau potable de manière illicite. Les autres se débrouillent comme elles peuvent», dira un quadragénaire qui déplore les retards pris pour le lancement des projets. Les citoyens relèvent en outre le manque d'éclairage public et ses conséquences sur leur sécurité. Ils appellent ainsi les autorités à prendre les mesures nécessaires pour instaurer la quiétude au niveau de leur localité. Comme ils dénoncent le bricolage constaté dans la qualité des travaux du réseau d'assainissement réalisé au début de l'année en cours, qualifiant le projet «de véritable scandale». Les villageois souhaitent enfin à ce que les promesses qui leur ont été faites par les autorités soient traduites en actes pour sortir de la précarité qui caractérise leur vécu depuis des années.