Cinq citoyens, dont trois militants du Front des forces socialistes (FFS), risquent une lourde peine de prison. Arrêtés jeudi dernier suite à un mouvement de protestation des habitants du village Sidi Larbi, dans la commune de Khemis El Khechna, les cinq jeunes ont été présentés, hier, devant le tribunal du Rouiba (Alger). «Le procureur de la République a requis contre les cinq détenus deux ans de prison ferme. Ils sont poursuivis pour attroupement et atteinte à l'ordre public», précise l'avocat et secrétaire national du FFS, Salhi Youcef, qui s'est présenté à notre rédaction en compagnie de Darras Ali, secrétaire national du parti. «Sur des dizaines de manifestants, ils n'ont arrêté que cinq personnes. Il y a une volonté de provocation», dénoncent nos interlocuteurs qui parlent au nom du FFS. Salhi Youcef qualifie ces arrestations d'«arbitraires» et demande la libération des détenus et la cessation des intimidations contre les militants des droits de l'homme et les citoyens qui expriment leur opinion. «Le FFS dénonce ces arrestations arbitraires et se solidarise avec les citoyens et les militants de Sidi Larbi. Au lieu de calmer les esprits et d'ouvrir un dialogue social, le pouvoir recourt à la répression. Il doit assumer sa responsabilité en cas de dérapage», ajoute-t-il. Selon lui, près de 5000 citoyens se sont regroupés hier devant le tribunal pour dénoncer le jugement des cinq jeunes. «Le réquisitoire du procureur a suscité une vague de colère et d'indignation parmi les villageois et les militants du FFS», dit-il. Le verdict de cette affaire sera prononcé dimanche 13 mai.