Le verdict du proc�s li� aux �v�nements qui ont secou� la capitale du M'zab en octobre dernier et pour lesquels dix-sept personnes ont �t� poursuivies en justice devait tomber tard dans la soir�e d'hier. Le procureur de la R�publique pr�s le tribunal criminel de Gharda�a qui a eu � examiner hier cette affaire avait dans son r�quisitoire demand� deux ans de prison ferme � l'encontre du docteur Fekhar Kamel-Eddine consid�r� comme �tant le principal instigateur du d�rapage de la gr�ve que les commer�ants avaient observ�e � la mi-octobre pour protester contre le contr�le inopin� des brigades de la fraude. Le juge devrait, selon les avocats de la d�fense, prononcer une peine moindre � l'encontre du premier secr�taire de la f�d�ration du Front des forces socialistes (FFS) de Gharda�a, qui est �galement membre du mouvement citoyen de cette ville et membre du bureau local de la Ligue alg�rienne pour la d�fense des droits de l'homme (LADDH). Le responsable de ce dernier, Mohamed Djelmani, devrait �coper de la m�me peine puisque le repr�sentant du minist�re public avait requis contre lui deux ans de prison ferme. Il demandera l'application de la loi pour trois autres d�tenus, laissant ainsi le magistrat d�cider. Le parquet r�clamera 18 mois de prison ferme pour le reste des d�tenus. Par ce r�quisitoire, le procureur de la R�publique a consid�rablement r�duit les peines, selon l'un des avocats que nous avons joint hier en fin d'apr�s-midi, montrant ainsi un signe d'apaisement comme promis lors de la rencontre du procureur g�n�ral avec les parents des d�tenus A en juger par le r�quisitoire, les peines prononc�es hier par le tribunal de Gharda�a confirment l'information de la source judiciaire qui �voquait un compromis. Information que nous avions donn�e dans une pr�c�dente livraison et qui disait que les parents des d�tenus et les notables avaient pass� un deal avec les autorit�s judiciaires : �La suspension de la gr�ve de la faim entam�e par les dix-sept d�tenus le 27 f�vrier dernier, pour protester contre le renvoi du proc�s et leur d�tention arbitraire et l'impasse sur la mobilisation de la population contre la �revue � la baisse� des chefs d'accusation et m�me la remise en libert� des d�tenus. D�tenus, pour rappel, inculp�s pour �incendie volontaire, attroupement arm�, incitation � l'attroupement, coups et blessures volontaires avec armes blanches, destruction des biens de l'Etat et obstruction de la voie publique�. Avec de telles accusations qui rel�vent de la criminelle, les pr�venus risquaient jusqu'� la r�clusion � vie. Ils ont finalement �t� condamn�s pour �attroupement et agitation�. Hier, les avocats de la d�fense ont confi� qu'ils s'attendaient � une condamnation qui couvre les quatre mois de d�tention pr�ventive que viennent de passer les accus�s � la maison d'arr�t de Gharda�a. Pour rappel, le proc�s des dix-sept d�tenus devait se d�rouler le 27 f�vrier dernier sous le regard de toute une population, de nombreux journalistes, des �lus FFS et d'un collectif de plus de 19 avocats. Le juge d�cidera de son report et le justifiera par le fait que cinq des d�tenus qui s'�taient rendus � la justice le 22 f�vrier dernier n'avaient pas �t� entendus par le juge d'instruction. Les avocats de la d�fense avaient de tout temps ax� sur l'inconsistance du dossier et le manque de preuves.