Le vieux ksar est une citadelle érigée sur une colline qui surplombe la vallée et la palmeraie d'El Meniaa, anciennement El Goléa l Un monument historique d'une grande valeur archéologique et touristique. Tout visiteur à El Meniaa doit y faire un tour pour admirer la beauté étincelante qu'offre Dame nature. Malheureusement, rares sont les documents et écrits qui permettent de mieux connaître le vieux ksar. L'appellation de cette citadelle inexpugnable fut «Taourirt» en tamazight, qui veut dire colline. Les hypothèses les plus avérées avancent que ce ksar fut bâti par les tribus berbères des Zenâta, entre les IXe et Xe siècles après J-C. Ce que l'on constate, c'est la ressemblance frappante entre l'architecture de ce ksar avec ceux des autres régions du grand Sahara, tel le ksar Tidikelt à In Salah, et celui de Gourara à Timimoune. A une certaine époque, ce ksar constituait un relais commercial pour les tribus. L'historien et fondateur de la sociologie, Ibn Khaldoun, l'a mentionné dans son volumineux ouvrage sur l'histoire des Berbères : «A l'orient des Bourgades de Djebel Amour et à cinq jours de distance se trouve un petit plateau situé bien avant dans le désert appelé Qalaat Oualen». Des fragments de poterie locale ainsi qu'un peigne ont été trouvés sur ce site. Le ksar a une forme pyramidale, érigé sur une élévation à partir de 75 mètres. Il se compose de 3 parties, réparties en fonction des différentes castes sociales. La première partie se trouve au pied de la colline ; elle est destinée aux caravanes de passage et aux visiteurs. C'est dans cet endroit aussi que s'effectuaient les échanges commerciaux. Des recherches archéologiques y ont révélé également la présence de traces de maisons dans cette partie du bas-ksar. La seconde partie, qui est la plus importante, était occupée par la classe dirigeante et une grande majorité de la population. Elle est aussi appelée «Casbah». On trouve dans cette partie des maisons composées de 2 étages au maximum, ainsi que des habitations construites au fond des grottes, au cœur de la colline, et des puits qui alimentaient toute la population du ksar. Les tours de contrôle se dressent sur une hauteur qui domine les vallées situées aux alentours. La légende de Mebarka Bent El Kha Dans cette même partie se dresse également une mosquée, alors que la troisième partie en haut, qui est partiellement en ruine, est réservée aux sages du ksar. Le mythe du vieux ksar subsiste encore, malgré le poids des années. Mebarka Bent El Khas, une femme berbère, avait été nommée reine du ksar pour sa beauté sublime et sa bravoure, selon des autochtones. Cette dernière avait reçu une demande en mariage émanant d'un sultan du Maroc. Une offre qu'elle récuse, refusant de troquer son royaume de «Taourirt» contre le harem impérial à Marrakech. Le sultan, froissé, dirigea alors son armée vers El Goléa où il entreprit le siège du ksar. Sa démarche se révéla vaine face à l'intelligence aiguisée de Mebarka et des aptitudes militaires accomplies. Le sultan fut dissuadé après une année de siège, et est retourné bredouille chez lui. Cette légende est toujours présente dans la mémoire collective des habitants d'El Meniaa. Lors de l'époque coloniale, le ksar a été restauré une première fois par les Français. L'Etat algérien a, de son côté, engagé des travaux de restauration, mais qui se sont limités à doter le ksar d'escaliers, d'une clôture et autres menus travaux de maçonnerie.