Les demandeurs de logements lancent un appel aux autorités pour la distribution de ces logements sociaux qui attendent, depuis 18 ans, leurs attributions. À l'heure où la crise de logements est à son paroxysme en Algérie, en général, et à Oran en particulier, des logements réalisés un peu partout dans les communes de la wilaya d'Oran, depuis des années, attendent toujours d'être distribués. C'est le cas des 110 logements sociaux achevés depuis plus de 18 ans dans la commune d'Aïn El Turck, et plus exactement à Haï Enakhil, qui sont toujours en attente d'attribution. Ces logements ont été réalisés au début des années 90, mais n'ont, jusqu'à ce jour, pas encore été occupés. Dans le passé, certains appartements ont même fait l'objet de dégradations et de vol de certains équipements tels que la boiserie ou les sanitaires comme les lavabos et les baignoires. Aussi, les demandeurs de logements lancent un appel aux autorités pour la distribution de ces logements sociaux qui attendent, depuis 18 ans, leurs attributions. «Ces unités sont sujettes aux dégradations, faute de locataires alors que des nécessiteux se comptent par centaines et habitent dans des baraques sans aucune commodité et menaçant ruine», déplore un représentant d'un quartier. «Des gens sont dans le besoin, dans l'extrême urgence, pourquoi on nous fait attendre ?», s'exclame un père de famille. Selon des sources proches du dossier, ces logements n'ont pas été distribués parce qu'ils ne répondaient pas aux normes requises. Malfaçons De près, les murs montrent de nombreuses fissures, en plus des problèmes d'étanchéité. Devant cet état de fait, les services concernés ont décidé de ne pas les distribuer. Des opérations de restauration devaient toucher ces habitations mais rien n'a été fait à ce jour, et ces logements continuent d'attendre leurs acquéreurs. Par ailleurs, des malfaçons dans la construction ont été aussi constatées dans les immeubles de la cité 200 logements à Gdyel. Ces immeubles, livrés le mois de juillet 2010, ne remplissent pas les normes de construction minimales. Certains bâtiments risquent même de tomber en ruine. Selon les habitants de cette cité, «plusieurs fissures se sont manifestées sur les façades extérieures de ces immeubles». De même, des pans de murs et des morceaux de béton se détachent régulièrement des immeubles. «On a peur pour notre vie et celle de nos enfants qui jouent aux alentours des immeubles. Plusieurs anomalies ont été soulevées par les résidents qui n'ont cessé de tirer la sonnette d'alarme quant aux risques qu'ils encourent !»