Le directeur général de la sûreté nationale, le général-major, Abdelgahni Hamel, est revenu hier à l'issue de sa visite de ses troupes dans la wilaya de Tizi-ouzou sur la violence enregistrée ces derniers temps sur les stades du pays. Ainsi, il a indiqué que la lutte contre ce phénomène «n'est pas du seul ressort de la police, car elle implique en premier lieu les principaux acteurs du monde sportif, à savoir les dirigeants et les supporters tant dans l'organisation que dans la prise en charge des compétitions» et de préciser son propos : «L'intervention de la police s'effectue en amont et en aval de cette compétition, car le rôle de la sécurisation de la compétition proprement dite revient aux stadiers mis en place par les clubs recevant, comme cela se fait dans le monde entier désormais». Dans le cadre des moyens de lutte mis en place par son département, M. Hamel a soutenu que «la DGSN a installé sur ses propres fonds des caméras de surveillance au niveau du stade du 5 Juillet, et compte le faire aussi dans les plus importantes infrastructures du pays.» Comme il a aussi ajouté que pratiquement toutes les unités en charge de l'organisation des compétitions sportives sont aussi dotées de caméscopes pour récolter un maximum d'images et identifier ainsi les fauteurs de troubles. Il a aussi invité les responsables des clubs et des associations à faire preuve de plus d'imagination pour occuper les spectateurs, notamment dans les grands rendez-vous. «Il n'est pas normal qu'un spectateur soit livré à lui-même de 8 heures du matin jusqu'à l'heure du match dans un stade ne disposant qu'aucune animation pour le distraire ou de buvettes pour étancher sa soif et sa faim. Il est normal qu'il ressente ce sentiment de rejet qu'il refoulera ensuite par la violence, pour peu que son équipe termine la partie par un résultat qui ne le satisfait guère.» S'agissant de la rencontre MCS-USMA, il a indiqué que la DGSN a assumé ses responsabilités dans le volet qui la concerne : «Nous avons sanctionné des responsables de notre institution parce que nous avons jugé qu'ils avaient failli dans une partie de la mission qui était la leur.»