Les résultats des élections législatives en Algérie ont suscité l'intérêt des médias étrangers, avant même que l'annonce de ces résultats ne soit officielle. Chaînes de télévision, sites d'infos et journaux diffusaient en boucle les premiers résultats de ce scrutin. Avec «une participation plus forte que prévu», selon le Point qui a rapporté les premiers échos des résultats, «le FLN en tête suivi des islamistes», rapportent plusieurs quotidiens français, dans leurs éditions respectives d'hier. «Les élections législatives algériennes ne semblent pas vraiment passionner et de véritables appels au boycott mobilisent les électeurs, en dépit des tentatives du président Abdelaziz Bouteflika pour encourager les jeunes à voter. ( ) C'est le signe d'un désenchantement», estime le Nouvel Observateur ayant titré «Le grand vainqueur est l'abstention». Le Monde a consacré un article à la participation et aux premiers résultats. Le papier mis en ligne dès la matinée d'hier est intitulé «Le taux de participation plus élevé que prévu aux législatives». De son côté, le tabloïd britannique The Sun a consacré un compte rendu pour l'événement et s'interroge, dans son édition d'avant-hier consacrée à ces élections : «Cette élection se révélera-t-elle aussi libre et aussi réussie que les plus récents scrutins dans les pays voisins, la Tunisie et le Maroc ?» Le quotidien libanais Ennahar n'a pas commenté hier les résultats du scrutin. Pourtant, dans l'édition du 10 mai, le journal expliquait que «les islamistes algériens aspirent, à l'occasion de ces élections, à devenir la première force politique dans le pays». Ennahar s'est contenté hier de mettre à jour l'article de jeudi, sans avancer de commentaires quant aux résultats annoncés par le ministère de l'Intérieur. Bien que dans sa livraison de jeudi, un papier analyse a été consacré à l'événement, hier, El Misry El Youm, quotidien égyptien à grand tirage, n'a pas publié d'articles relatifs aux élections législatives algériennes. Le quotidien est pourtant revenu, jeudi, sur les conditions «exceptionnelles» dans lesquelles se sont déroulées les élections. «Dans la mesure où les autorités cherchent à faire aboutir les réformes politiques qu'elles ont initiées pour parer aux révoltes du Printemps arabe en Algérie. L'abstention hante tout le monde, aussi bien les autorités que les partis politiques», peut-on lire dans l'édition de jeudi.