En attendant l'expertise des services concernés, les habitants ont décidé de porter plainte auprès du tribunal d'El Hadjar. Les 160 logements ruraux de la localité de Merzoug Amar (El Guantra), dans la commune de Sidi Amar, sont dans un état lamentable. Les propriétaires sont impuissants devant la dégradation continue de leurs biens, occupés depuis à peine une année. «Depuis la réception de nos logements ruraux en 2011, nous assistons à une dégradation inexpliquée. Les murs comme les plafonds s'effritent et aucun responsable n'a pu expliquer cette étrange situation. Nous nous sommes plaints au président de la commune de Sidi Amar, mais en vain. Devant les risques d'effondrement, nous avons sollicité l'intervention de la Protection civile qui s'est déplacée sur les lieux et a constaté de près les dégâts», déclarent les habitants, qui affirment, par ailleurs, qu'ils ont procédé à des travaux de réfection, lesquels n'ont pas eu l'effet escompté. «C'est la qualité des matériaux utilisés dans la construction de ces bâtisses qui est mauvaise. Dans toute construction en dur, une garantie décennale est fournie par l'entreprise en charge de la réalisation. Dans ce cas, il y a beaucoup de chose à revoir dont les conditions de réception de ces logements ruraux par les services concernés. Mieux encore, le service du contrôle technique des constructions (CTC) est seul habilité à donner son avis sur la qualité des matériaux utilisés. Sans son aval, le chantier ne sera pas réceptionné. Il faut situer les responsabilités», explique un architecte exerçant dans un bureau d'étude. Livrés à eux-mêmes, les habitants ont décidé de réagir. Leur première action est la plainte qu'ils ont déposée auprès du tribunal d'El Hadjar, territorialement compétent, pour situer les responsabilités et identifier ceux qui sont à l'origine de ces graves malfaçons.