De source proche de la wilaya d'Alger, 2330 logements Cnep sont actuellement habités par des indus occupants. Les logements en question devaient être attribués aux bénéficiaires dans le cadre des formules APC/CNEP, CNEP/OPGI et CNEP/EPLF. « Ces logements qui ont tardé à être livrés pour diverses raisons ont été occupés par les squatteurs à partir des années 1990 à la faveur de l'insécurité qu'a connue le pays à cette époque », expliquent nos sources. On nous informe justement que certains de ces indus occupants n'ont pas hésité à faire circuler des rumeurs relatives à la situation sécuritaire dans certaines régions afin de dissuader les bénéficiaires de ces logements de s'installer dans leurs nouvelles demeures. « Parmi les squatteurs, il y a aussi des familles nécessiteuses qui n'ont pas trouvé d'autres solutions que de s'installer dans ces logements vides », précisent nos sources. Il est important de signaler que parmi les indus occupants figure un certain nombre de bénéficiaires de logements qui n'ont pas été régularisés et qui sont donc considérés comme des squatteurs aux yeux de la loi. Ces derniers ont préféré occuper leur futur logement avant la date officielle de livraison, afin, justement, d'éviter que ces logements ne soient occupés par d'autres familles. Nos sources précisent, par ailleurs, que les vrais bénéficiaires ont été sérieusement pénalisés, puisqu'ils sont obligés d'attendre que d'autres logements leur soient livrés. Ces bénéficiaires doivent également payer des sommes plus élevées que celles prévues initialement puisque le prix des logements a connu une sensible augmentation depuis les années 1990. Il est utile de rappeler, en outre, que des chantiers en rapport avec la construction de 3000 logements APC/CNEP sont à l'arrêt depuis les années 1990.