La gestion des réseaux publics d'assainissement et d'eaux potable au niveau de la capitale est désormais confiée exclusivement à la Société des eaux et assainissement d'Alger (Seaal) qui vient d'être constituée. Elle sera opérationnelle à partir de demain. Cette dernière est créée par les deux Epics l'Algérienne des eaux (ADE) et de l'Office national d'assainissement (ONA). La création de la Seaal fait suite à la signature, le 28 novembre 2005, du contrat de prestation de services entre le groupe français Suez Environnement et l'ADE et l'ONA portant sur la gestion déléguée de l'eau et de l'assainissement de la ville d'Alger durant une période de 5 ans. Selon les clauses de ce contrat, Suez s'engage à assurer la disponibilité de l'eau potable quotidienne aux habitants d'Alger dans les 3 ans à venir. Le nouvel établissement est une société par actions (SPA) dont le capital social est de l'ordre de 1 milliard de dinars. Son siège est situé au parc de Ben Omar à Kouba. Ainsi et aux termes de l'acte de constitution établi en date du 12 février dernier, « l'établissement est chargé d'assurer sur le territoire de la wilaya d'Alger la mise en œuvre de la politique nationale de l'eau potable à travers la prise en charge des activités de gestion des opérations de production, de transport, de traitement, de stockage, d'adduction, de distribution et d'approvisionnement en eau potable et industrielle ainsi que le renouvellement et le développement des infrastructures s'y rapportant ». La Seaal est également chargée « d'assurer, sur le territoire de la wilaya, la protection de l'environnement hydrique et la mise en œuvre de la politique nationale d'assainissement en concertation avec les collectivités locales ». Il lui est aussi demandé de « mener à bien toute mesure de quelque nature que ce soit relative au recouvrement des factures, y compris de suspendre aux usagers l'accès au service en cas d'impayés ou de non-respect des normes de rejet des eaux usées ». Pour d'ample précisions concernant le mode de fonctionnement de la nouvelle société et ses relations de travail avec le Groupe Suez, les chargés de communication de l'Ade et de l'Ona, selon leurs dires, ont été instruits par le ministère des ressources en eau, de ne pas traiter avec la presse dans cette « affaire ». A chaque contact, le chargé de communication du ministère trouve de faux-fuyants.