Le dépistage et le diagnostic précoce du glaucome dans les régions du sud du pays ont été au centre des débats, jeudi, d'une journée d'étude qui s'est déroulée à l'hôtel Tassili de Ouargla. Des ophtalmologues du CHU de Beni Messous (Alger), d'El Oued, Ouargla et Ghardaïa ainsi que des spécialistes cubains en maladies oculaires ont pris part à cette rencontre organisée par la direction de la santé, en collaboration avec les laboratoires MSD. Cette rencontre a donné lieu à plusieurs communications, entre autres, «Epidémiologie du glaucome en Algérie et dans le Sud», «Prise en charge thérapeutique du glaucome» et «Facteurs de risques associés au glaucome». Le glaucome, pathologie à évolution insidieuse, est définie comme étant une maladie du nerf optique, pouvant, si elle n'est pas diagnostiquée à temps, conduire à la perte de la vue. Selon le Dr Mouad, directeur de la santé de la wilaya de Ouargla, cette rencontre vise à impulser une nouvelle dynamique dans la prise charge des maladies évitables et à peaufiner le programme de dépistage du glaucome, qui devrait être lancé prochainement à Ouargla. Il a, à ce propos, fait remarquer que le glaucome est la deuxième cause de cécité évitable après la cataracte en Algérie. D'autres pathologies oculaires, telles que le trachome, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) et les rétinopathies diabétiques «continuent à faire ravages dans le Sud», a-t-il dit en se référant à une étude réalisé en 2008, d'«où la nécessité de lancer une campagne de dépistage systématique dans ces régions». «Lorsqu'on dépiste le glaucome, c'est souvent qu'il est arrivé à un stade irréversible», note-t-il, précisant qu'il existe plusieurs facteurs de risque liées à essentiellement au mode de vie des populations du Sud. La direction de la santé prévoit également, indique-t-il, de mettre à la disposition des populations de Ouargla et Touggourt des clino-mobiles pour le dépistage du glaucome.