Un Comité national de lutte contre la cécité évitable va être créé en novembre prochain en vue de planifier et de coordonner les activités du programme de lutte contre cette pathologie, a annoncé le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbes à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la vue placée cette année sous le thème «Compte à rebours jusqu'en 2020». Le ministre a souligné que son département a décidé de «faire de la promotion de la santé oculaire une partie intégrante des services de santé de base par le développement de l'éducation sanitaire et le dépistage précoce de ces pathologies». A l'instar de tous les pays, l'Algérie a souscrit à l'initiative mondiale vision 2020 « Droit à la vue » par la signature de la Déclaration mondiale de soutien en octobre 2009, « qui nous engage tous à lutter contre la cécité évitable en vue de son élimination d'ici à 2020 d'une part, et d'autre part à consacrer davantage le droit à la vue pour tous », a-t-il indiqué en rappelant que l'Algérie compte 21 écoles de jeunes aveugles qui accueillent en moyenne 2500 enfants par an. Les résultats d'une étude sur les pathologies oculaires ont été présentés à cette occasion par le Pr Hartani, présidente du Comité national de l'ophtalmologie et chef de service au CHU Mustapha Pacha. L'étude a été réalisée sur un échantillon représentatif de 22 181 personnes adultes âgées de 40 ans tirées au sort par l'ONS au niveau de 48 wilayas du pays. L'enquête a fait ressortir un taux de prévalence de 13,8% de personnes atteintes de cataracte, 4,6% de glaucome, 2,4% souffrent d'une rétinopathie diabétique, 2,1% de dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) et 1,7% des cas de troubles de la cornée. Ainsi, la cataracte constitue la première cause de cécité en Algérie. Elle se manifeste chez les sujets de plus de 50 ans mais elle est curable. «Actuellement, c'est une des plus grandes réussites de la chirurgie oculaire qui restitue une fonction visuelle quasi normale», a-t-elle rassuré. Quant au glaucome, la spécialiste a averti que les sujets âgés de 40 ans doivent faire un dépistage précoce. S'agissant du trachome, elle a indiqué que ce sont les wilayas du Sud qui en sont le plus touchées.