Les villages disséminés à travers la zone Tamellaht, dans la commune d'Ahnif (40 km à l'est du chef-lieu de wilaya) souffrent de l'absence d'eau potable. C'est le cas des habitants d'Ighil Ath Ameur, Ighil Rayou, Tiksrai, Tamezyavt et d'autres encore qui ne sont alimentés qu'une journée sur six. D'autant plus que les deux sources naturelles d'eau de cette zone sont également mal exploitées. Un membre du Collectif jeunes d'Ahnif, Meziane Abane, nous dira que «des projets de raccordement des villages en eau potable datant des années 1990 sont abandonnés, alors que des entrepreneurs ont encaissé de l'argent sans réaliser le moindre projet». En février et mars derniers, ce Collectif avait organisé plusieurs actions de protestation au niveau de la commune et de la wilaya. Lors de leur action, les villageois protestataires ont fermé pendant deux jours le siège de l'APC d'Ahnif, tout en tenant des sit-in devant l'édifice de la wilaya. Notre interlocuteur relèvera par ailleurs le «paradoxe» du projet d'alimenter en eau potable, à partir du barrage de Tilesdit via la commune d'Ahnif, la ville de Bordj Bou Arreridj, chef-lieu de la wilaya voisine, mais en passant outre le raccordement de la région de Tamellaht, qui souffre plus que tout autre en la matière. «Les autorités nous avaient promis de brancher au réseau AEP les villages de Tamellaht au mois de ramadan 1432 (août 2011), mais voyez-vous, presque une année après, c'est toujours des promesses sans lendemains», regrette le représentant du Collectif jeunes d'Ahnif.